Sous le titre "Aftati accuse de hauts responsables de corruption", Al Massae rapporte dans sa livraison de ce weekend (31 octobre-1er novembre) que l'élu d'Oujda, connu pour ses sorties fracassantes, a fustigé de hauts responsables sans fournir la moindre preuve et sans citer de noms. Mais il a néanmoins évoqué le trafic de drogues et une louche liaison avec le milieu politique. Il s'agit alors de "pure diffamation", souligne-t-on dans les milieux politiques. Abdelaziz Aftati a saisi l'occasion de la présentation du projet de loi des Finances 2016 devant la commission parlementaire pour dénoncer un trafic de drogues entre le Maroc et l'étranger.
«L'origine de ce trafic, selon le député, est à chercher du côté d'Oujda, Al Hoceima et Mohammédia». Avec force mimes, cet élu a demandé à savoir comment des "écoutes", oeuvre des services de sécurité, ont pu piéger les 26 candidats tricheurs aux récentes élections alors que cette même surveillance n'a soufflé mot sur les énormes dérapages à Oujda lors du scrutin du 4 septembre, Al Hoceima et Mohammedia. Abdelaziz Aftati a été également très dur même envers les dirigeants de son parti. Il a même osé se comparer à un chef religieux ayant vécu lors des conquêtes de l'Islam.
Aftati a enfin évoqué les élections législatives de 2016, estimant que cette échéance place le paysage politique entre la "vie et la mort". "Le PJD, selon lui, est en mesure de lutter et de résister contre l'injustice et l'hégémonie durant les prochains 400 ans". L'homme controversé au sein même de son parti s'est par ailleurs prononcé contre le fait que ce soit le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, qui soit désigné ordonnateur des dépenses du compte du développement du monde rural, un compte doté de 55 milliards DH pour la période 2016-2022.
