Pénurie de certains médicaments: au Parlement, Khalid Aït Taleb interrogé par les députés

Des médicaments dans une pharmacie.

Revue de pressePlusieurs médicaments vitaux sont en rupture de stock depuis quelques semaines, ce qui a enjoint le groupement parlementaire du PPS à adresser une question écrite au ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, à ce propos. Leur question porte tout particulièrement sur la pénurie en Levothyrox, un médicament traitant les troubles thyroïdiens. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 19/08/2024 à 19h42

Le groupe parlementaire des députés du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) a adressé une question écrite au ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, afin d’obtenir des explications sur la pénurie de certains médicaments prescrits pour le traitement de maladies chroniques.

Leur question est principalement axée sur les ruptures de stocks dans les pharmacies publiques et privées en Levothyrox, un médicament utilisé pour traiter les troubles thyroïdiens, indique Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 20 août.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce médicament manque dans les pharmacies, étant indisponible au moins deux à trois fois par an, comme d’autres médicaments, dont ceux dont les prix sont bas, et qui ne génèrent donc pas des marges bénéficiaires suffisantes pour les docteurs en pharmacie.

Pourtant, selon les termes de la loi 17-04, il est exigé des laboratoires pharmaceutiques qu’un stock de sécurité de trois mois soit assuré pour chaque médicament.

De l’avis de spécialistes, l’arrêt de la prise de Levothyrox peut s’avérer dangereuse, car le muscle cardiaque des malades, en hypertrophie, ne peut reprendre son volume normal qu’à la reprise du traitement.

Cet arrêt peut aussi entraîner une baisse des niveaux du thyroxine dans le corps, quand la glande thyroïde se retrouve à être paresseuse, ou quand celle-ci ne sécrète pas les hormones qu’elle doit secréter.

Dans leur question écrite, les députés du PPS ont également évoqué la pénurie de certains médicaments, vitaux, dans les hôpitaux publics et les pharmacies. Ces médicaments doivent pourtant être continuellement disponibles dans les officines et les centres hospitaliers.

Parmi ces médicaments qui manquent, l’un, injectable, doit être administré en intraveineuse pour protéger l’estomac des malades contre les effets secondaires de médicaments anti-inflammatoires, explique Al Ahdath Al Maghribia.

Ce médicament comme d’autres, tout aussi vitaux, ne sont plus disponibles dans la pharmacie de l’hôpital du 20-Août de Casablanca.

Ces pénuries concernent aussi le sérum salé, prescrit pour contrer les hémorragies, pour soigner les diabétiques, et qui est aussi utilisé dans certaines opérations chirurgicales.

D’autres médicaments pour les bébés prématurés, se trouvant dans un état critique, manquent aussi.

Par Hassan Benadad
Le 19/08/2024 à 19h42