Partis: comment le PJD est en train de perdre son électorat du nord

Siège du PJD à Rabat.

Siège du PJD à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans la région de Tétouan, les éventuels nouveaux adhérents au Parti de la justice et du développement, voire les simples sympathisants, se font de plus en plus rares. Même les défections qui se succèdent sont en train de faire perdre au PJD son vivier électoral, le nord.

Le 09/09/2019 à 22h56

Selon des informations rapportées par le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 10 septembre, le PJD fait actuellement face à une forte crise d’adhérents, qui se résume à l’impossibilité pour ce parti, qui enregistre d'importantes défections, d’attirer de nouveaux venus.

En tout cas, et d'après une source interne au parti de la Lampe qui s’est confié à Al Akhbar, cet état de fait serait dû aussi bien aux nombreuses casseroles que traînent les responsables et ministres du parti, qu'au non-respect par ces derniers des engagements pris auprès des électeurs. Résultat des courses: les nouvelles adhésions se font de plus en plus rares, alors que les représentants locaux du parti ont décrété un semblant de défections ou de désobéissances aux décisions de la direction du parti, plus que jamais coupée de ses bases, selon eux.

Al Akhbar ajoute que les bisbilles récurrentes entre ces mêmes responsables du PJD qui officient dans la ville de Tétouan et régions ont également contribué à aggraver la crise du tarissement des adhérents. C’est le cas du bras de fer continu entre Mohamed Idaamar, président du Conseil municipal de Tétouan, et le MURiste Lamine Boukhoubza, un ancien dirigeant devenu dissident du PJD, et dont les critiques acerbes ont éloigné les sympathisants du parti de la Lampe.De même, le conflit qui oppose, à Mdiq, les PJDistes Mohamed Karouk et Mohamed Slimani, et qui a conduit à l’éloignement de ce dernier de ses responsabilités communales et partisanes, ont créé une vive colère chez les nombreux partisans de Slimani.

Enfin, Al Akhbar estime que la chute vertigineuse de l’indice d’adhésion au PJD est devenue nettement perceptible au niveau des rencontres que ce parti organise. Numériquement et qualitativement, l’audience ne fait plus le poids, contrairement à un passé récent où la région du nord était le bastion électoral des islamistes.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/09/2019 à 22h56