Le rendement législatif des députés, leur retraite «menacée», leurs absences et leurs conditions de travail. Tels ont été les axes abordés par le président de la chambre des représentants, Habib El Malki, lors d’une conférence, tenue jeudi à Rabat, pour présenter le bilan de la deuxième session de la deuxième année législative de la dixième législature du Parlement.
Un bilan jugé positif par le président de la chambre, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition du week-end des 28 et 29 juillet, faisant remarquer que le président usfpiste a bien pris la défense des députés. «Le parlementaire marocain travaille sans moyens et en l’absence de toute collaboration», a-t-il martelé. Bien plus, a-t-il renchéri, «le parlementaire rencontre des difficultés pour accéder à l’information». Mais dans la mesure où c’est l’institution législative elle-même qui a examiné et approuvé les textes de loi régissant le droit d’accès à l’information, le président de la première Chambre du parlement a répliqué en faisant savoir que «la démocratie n’est pas encore un mode de vie».
S’agissant de l’absence des députés, le président a exhibé l’arme des chiffres et des pourcentages. «Le taux des absences sans motif est à peine de 2%, alors que celui des absences justifiées est de l’ordre de 26%. Ce qui donne un taux moyen de présence de 72%», a précisé El Malki, renvoyant la balle aux groupes parlementaires en vue d’agir pour changer certains comportements. «Certainement, nous n’avons pas encore atteint le niveau souhaité, mais la présence est respectable surtout au niveau des commissions permanentes», a encore souligné le président de la Chambre.
En termes de législation, le président a reconnu la lenteur qui frappe l’élaboration de certaines lois organiques. Il s’agit notamment des lois organiques portant sur la grève et la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh. Pour la première loi, El Malki a imputé le retard à la question des négociations avec l’ensemble des acteurs sociaux avant son adoption, alors que la seconde exige davantage de réflexion, précisant que le texte est actuellement examiné par la commission compétente en vue de parvenir à un consensus. «La précipitation dans l’examen de certaines lois peut avoir des conséquences fâcheuses», a mis en garde le président El Malki.