Parlement: polémiques autour des loyers des biens habous

Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques.

Revue de presseLes loyers des biens habous et la politique du ministère de tutelle dans ce sens ont fait l’objet d’une question écrite adressée au ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, à la Chambre des conseillers. Voici ses précisions dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 21/07/2025 à 20h18

Alors que des parlementaires reprochent au ministre des Habous et des Affaires islamiques d’avoir opté pour une politique des loyers des biens habous non rentables pour les finances de son département, d’autres l’accusent d’imposer des augmentations dans ce sens sans prendre en compte la situation des bénéficiaires.

Ce sont les polémiques qui ont été suscitées, en présence du ministre de tutelle, lors des sessions des commissions permanentes au Parlement, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 juillet.

Pour mettre un terme à ces polémiques et interprétations dans différentes régions du Maroc, le parlementaire Khalid Setti, du syndicat de l’Union nationale du travail, à la Chambre des conseillers, a sollicité le ministre via une question écrite pour apporter des éclaircissements dans ce cadre.

Dans sa réponse, rappelle le quotidien, le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a souligné que son département œuvre pour «assurer le développement du patrimoine habous pour jouer pleinement son rôle économique et social dans le strict respect du Code des Habous et des textes d’application, notamment les articles allant de 80 à 102 relatifs à la location».

Et de préciser dans ce cadre que «l’article 94 de la même loi exige une hausse minimale de 10% des loyers des biens urbains habous lors du renouvellement des contrats, tandis que l’article 98 prévoit une augmentation d’au moins 20% pour les biens habous agricoles». «L’objectif étant d’améliorer la rentabilité du capital immobilier habous », a-t-il noté. C’est dans cette optique, a-t-il rappelé, que «les Nédharats des Habous procèdent progressivement et périodiquement à la révision des loyers des locaux d’habitation et de commerce, surtout des cas arrivés à terme et ceux dont la location serait à prix trop bas, en prenant en compte les spécificités de chaque région».

Dans ce sillage, le ministre a cité l’exemple de la Nédharat des Habous de Tiznit, qui a renouvelé 64 contrats de location et en a révisé 5 autres en 2025, en indiquant que «les nouveaux loyers appliqués vont de 90 à 1.705 dirhams par mois, avec une augmentation moyenne de 23%».

Par La Rédaction
Le 21/07/2025 à 20h18