Ce boycott est le deuxième du genre qu’observe en un mois l’opposition. La pomme de la discorde entre le chef du gouvernement et l'opposition se résume officiellement à la durée d’intervention et à la répartition sur les différentes parties représentées au sein de la Chambre des représentants.
L’opposition s’estime lésée et réclame plus de temps de parole alors que le PJD qualifie cette attitude de simple manoeuvre visant à éviter le débat. La crise parlementaire s’amplifie face à des positions figées depuis plusieurs semaines. Un terrain d’entente semble pourtant à la portée de main de tous, dans le cadre d’un esprit volontariste, selon les observateurs.
Rien n'a changé !
"Nous avons décidé de boycotter pour la deuxième fois cette séance. Rien n’a changé, ils ont (PJD) poursuivi la même méthodologie", a déclaré à Le360 Abdellatif Ouahbi, chef du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM). "Nous ne faisons qu’assumer nos responsabilités sachant que la Constitution prévoit un rôle important à l’opposition alors que l’autre partie (PJD) utilise la loi suprême pour asseoir son intérêt politique étroit. Nous refusons de participer à une opération d’avortement visant le processus démocratique que la Constitution de 2012 a conforté", a conclu Ouahbi.