Parlement: les députés pas très contents de leurs conditions de travail

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Revue de presseKiosque360. Restauration de mauvaise qualité, logement peu confortable… Lors d’une réunion de la commission des finances, les représentants de la Nation ont déballé tous «les problèmes qui entravent leur travail».

Le 12/11/2015 à 09h29

Nos élus sont très soucieux de leur confort! Et ils l’ont fait savoir lors de la réunion de la commission des finances, tenue mardi dernier. Les députés ont laissé de côté la discussion du Projet de Loi de Finances, pourtant objet de la réunion, et ont profité de la présence du président de la première Chambre, Rachid Talbi Alami, pour se plaindre «des problèmes qui entravent l’exercice de leur fonction». Selon “Assabah” du 12 novembre, les représentants de la Nation se sont plaints de la qualité des repas servis au restaurant du Parlement. Ils ont ainsi fustigé la société gestionnaire de la cantine de l’institution législative qui leur sert des plats de mauvaise qualité selon eux.

Les hôtels de la capitale en ont aussi pris pour leur grade. Logés pourtant dans des établissements quatre étoiles, les élus de la Nation ont critiqué le standing de certains hôtels, ainsi que les conditions peu confortables de leur séjour. Ils proposent ainsi l’acquisition par le Parlement d’appartements à des prix raisonnables pour qu’ils puissent y passer la nuit, surtout après les séances qui se prolongent jusqu’à des heures tardives.

Les parlementaires se sont également moqués des tableaux électroniques qu’on leur a distribués pour les opérations de vote et qui sont tombés en panne en quelques mois. Là, les députés pointent la qualité des appareils qui ont été importés de Chine.

Par ailleurs, les élus qui ont pris part à la réunion de la commission des finances ont dénoncé l’attitude de leurs collègues qui désertent les commissions permanentes. Ces réunions connaissent, au mieux, la participation de dix membres tout au plus. Pour remédier à cette situation, Rachid Talbi Alami a reconnu qu’il n’a aucune solution, sinon la publication d’une liste des absents après chaque session parlementaire.

Les députés ont également mis sur la table la question de l’exploitation par certains de la diplomatie parlementaire à des fins personnelles (tourisme, shopping…) sans jamais présenter le moindre rapport sur leurs activités.

En définitive, le journal rappelle le budget mirobolant réservé aux parlementaires avec des centaines de millions de dirhams qui couvrent tous les aspects de leur fonction: indemnités, logement, transport, sécurité… En contrepartie, une production législative très faible!

Par Ahmed Adoua
Le 12/11/2015 à 09h29