L’absentéisme au parlement a, semble-t-il, la peau dure. C’est du moins ce que suggère la dernière décision du bureau de la Chambre des représentants, présidée par Rachid Talbi Alami, de ne plus annoncer et dénoncer les absents lors des séances plénières ou durant les travaux des commissions. Elle s’expliquerait par les pressions exercées par les absentéistes sur le président.
D’ailleurs, explique le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 30 novembre et 1er décembre, «le président de la Chambre des représentants a même menacé de jeter l’éponge lors de la réunion du groupe parlementaire du RNI». Et de souligner que «la réaction de Talbi Alami était une réponse aux députés qui ont vigoureusement protesté contre la lecture publique de leurs noms lors des sessions précédentes».
Certains députés ont même demandé des excuses lors de la séance consacrée à l’approbation du projet de loi de finances 2025, indiquent les mêmes sources. Le président Talbi Alami a répliqué être «président ayant l’obligation d’appliquer le règlement intérieur de la chambre», avant d’ajouter avec colère: «Si vous vous opposez à l’application du règlement intérieur de l’institution, je vais partir».
Cette institution, rappelle le quotidien, avait mis au point un règlement prévoyant des sanctions à l’encontre des députés qui s’absentent plus de deux fois sans justification pendant les séances plénières ou durant les travaux des commissions.
En vertu de cette loi, les absents verront leur salaire amputé de la somme correspondant aux jours d’absence avec, en sus, la citation de leur nom pendant la séance plénière suivante et leur publication dans le BO de la Chambre des représentants.