Parlement: ces questions écrites qui restent sans réponses du gouvernement

Le Parlement marocain.

Le Parlement marocain.. AFP or licensors

Revue de presseMalgré ses promesses de transparence et de réactivité, le gouvernement peine à répondre aux milliers de questions écrites des députés. Un déficit de communication qui alimente la colère de l’opposition et met en lumière les limites de l’Exécutif face à ses obligations de reddition de comptes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 21/07/2025 à 19h14

Au Parlement, la question du faible taux de réponse du gouvernement aux questions écrites continue d’alimenter le débat, notamment dans les rangs de l’opposition. Les députés reprochent régulièrement à l’Exécutif son manque de réactivité face aux nombreuses questions, d’intérêt national ou local, que les élus adressent aux différents ministres au nom de leurs électeurs, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 22 juillet. De son côté, le gouvernement défend son action en se présentant comme «l’un des plus réactifs» à ce jour.

Depuis le début de l’actuelle législature et jusqu’à la première semaine de juillet, l’Exécutif a reçu au total 30.571 questions écrites, dont 21.295 ont reçu une réponse, soit un taux de traitement de 68,74%. Ces chiffres, communiqués par le ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement, visent à illustrer ce que le gouvernement décrit comme une «interaction effective avec les outils de contrôle parlementaire, notamment les questions écrites considérées comme un instrument essentiel».

Pour Mustafa Baitas, porte-parole du gouvernement, plusieurs facteurs expliquent les délais de réponse. «La nature locale de certaines questions exige parfois des vérifications sur le terrain en dehors de l’administration centrale. Parfois aussi, une question couvre plusieurs thématiques, ce qui implique de coordonner entre plusieurs départements ministériels», explique-t-il, cité par Al Ahdath Al Maghribia. Le ministre pointe également la tendance à convertir certaines questions orales en questions écrites, ce qui contribue à gonfler leur volume, d’autant plus qu’elles ne sont pas soumises au quota réglementaire encadrant les questions orales.

Face à ces défis, le gouvernement affirme multiplier les mesures pour réduire les retards. Parmi elles, figure la mise en place d’un système de gestion électronique intégré pour suivre les questions et accélérer les réponses grâce à des outils numériques performants. La même source indique que le ministère reste en contact permanent avec les départements concernés pour leur rappeler le respect des délais constitutionnels, fixés à 20 jours maximum pour les réponses écrites.

Par ailleurs, des réunions régulières sont organisées entre les ministres et leurs conseillers parlementaires afin de renforcer le suivi et le traitement des questions écrites et orales, mais aussi pour répondre aux critiques formulées par les parlementaires et améliorer la coopération entre l’Exécutif et le Législatif.

Il n’en demeure pas moins que ce sujet reste une pomme de discorde récurrente entre les députés, notamment ceux de l’opposition, et le gouvernement. Récemment encore, des groupes parlementaires ont interpellé le chef du gouvernement sur le manque de réponses apportées dans les délais, en rappelant l’obligation légale pour chaque ministère de traiter les questions écrites dans un délai de 20 jours.

Par La Rédaction
Le 21/07/2025 à 19h14