Réservée à la souveraineté alimentaire, la séance mensuelle consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants a été marquée par les thématiques de la cherté de la vie et la hausse des prix, reprises par les groupes parlementaires, aussi bien de la majorité que de l’opposition. Lors de cette session tenue ce 8 mai, la Chambre basse a été le théâtre de vifs échanges entre le chef du gouvernement et les députés de l’opposition.
Parmi ces échanges, celui ayant opposé Aziz Akhannouch au député et secrétaire général du Mouvement Populaire (MP), Mohamed Ouzzine. Lors de son intervention, l’ancien ministre de la Jeunesse et des sports a tiré à boulets rouges sur le chef du gouvernement. Flambée des prix, importation de bovins brésiliens, Aïd Al-Adha, chiffres alarmants du HCP… Le député de l’opposition a critiqué l’action de l’Exécutif sur tous les fronts.
Une critique particulière a retenu l’attention du quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 10 mai: Mohamed Ouzzine a critiqué ouvertement le Plan Maroc Vert, programme lancé en 2008 par Aziz Akhannouch, alors ministre de l’Agriculture. D’après Mohamed Ouzzine, «le plan Maroc Vert a échoué à assurer la souveraineté alimentaire» du Royaume, en appelant à la formation d’une commission parlementaire pour enquêter sur les résultats de ce plan.
La réponse du chef du gouvernement ne s’est pas fait attendre. En dénonçant le populisme de certains membres de l’opposition, Aziz Akhannouch s’est attaqué ouvertement à Mohammed Ouzzine: «Monsieur Ouzzine, savez-vous qu’en tant que secrétaire général du Mouvement Populaire, vous avez succédé à Monsieur Mohand Laenser (ancien SG du MP), pour diriger un grand parti… C’est une grande responsabilité… C’est regrettable».
En réponse aux déclarations critiques des députés, Aziz Akhannouch a tenu à défendre son gouvernement, assurant qu’il avait «fermement résisté aux pratiques de cette frange de l’opposition, qui nuisent aux acquis de notre pays». Face aux parlementaires, le chef du gouvernement a rappelé que la sécheresse qui a frappé le Maroc en 2022 était la plus importante depuis quatre décennies ».