Dans une démarche sans précédent, les organisations féminines des partis politiques, toutes tendances confondues, se sont réunies le jeudi 7 août dernier, afin de coordonner leurs efforts, en faveur d’une plus juste représentation des femmes dans les assemblées élues.
Cette initiative intervient alors que les formations politiques s’apprêtent à soumettre, d’ici la fin du mois, leurs propositions de réforme électorale au ministère de l’Intérieur, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 12 août.
Khadija Zoumi, présidente de l’organisation des femmes istiqlaliennes, a souligné que cette rencontre avait pour objectif central de défendre une exigence fondamentale: le respect de la constitution et des conventions internationales. Elle a rappelé la nécessité d’atteindre, dès les élections de 2026, un seuil minimal de représentation féminine d’au moins un tiers, conformément à l’article 19 de la Loi fondamentale, qui consacre explicitement le principe de parité.
Dans une déclaration à la presse, la députée a précisé que cet objectif pourrait être atteint lors de la prochaine législature, grâce à différentes modalités: listes régionales ou nationales directes, circonscriptions réservées aux femmes, ou encore l’adoption des mécanismes déjà appliqués lors des élections régionales.
Elle a toutefois insisté sur un impératif: la compétence comme unique critère d’autonomisation politique, rejetant toute logique clientéliste ou discriminatoire. «La compétence est une exigence aussi bien pour les femmes que pour les hommes», a-t-elle martelé.
Charafat Afailal, présidente du Forum parité et égalité affilié au PPS, a pour sa part déploré le retard accumulé dans la réalisation de cet objectif constitutionnel. «Quatorze ans après l’adoption de la Loi fondamentale, la parité reste hors de portée, et les mesures prises pour y parvenir manquent cruellement d’ambition», a-t-elle déclaré.
Lors d’un point presse, elle a révélé que les participantes s’étaient accordées sur un plancher minimal à négocier: le tiers des sièges, comme première étape vers la parité totale. Cependant, elle a mis en garde contre la récupération des listes féminines à des fins clientélistes ou personnelles, appelant à mettre fin à ces pratiques qui sapent la crédibilité du processus démocratique, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Les discussions ont également porté sur les moyens de pression et les actions de plaidoyer à mener auprès des institutions concernées, notamment le ministère de l’Intérieur, destinataire des mémorandums des partis. Les participantes ont insisté sur l’importance de présenter des propositions unifiées, afin d’éviter toute tentative de dilution de leurs revendications.








