Le comité d’arbitrage et d’éthique du PAM considère que les résultats de la première réunion de la commission préparatoire du quatrième congrès manquent de légitimité. Du coup, l’élection de Samir Koudar en tant que président de cette commission est tout aussi invalidée. Dans un rapport préliminaire publié lundi dernier, le comité d’arbitrage estime que «les conditions objectives et saines étaient absentes lors de la tenue de la réunion de cette commission». Le comité émet même des réserves, voire des doutes sur la légalité de la constitution de cette commission. Le rapport dit préliminaire est on ne peut plus sévère contre les membres de cette commission, puisqu'il enregistre «plusieurs violations et atteintes au règlement organisationnel, légal et éthique qui ont émaillé l’opération d’élection du président de la commission préparatoire du congrès».Autant dire, répliquent certains membres du parti, que ce comité qui vient de sortir d’une longue hibernation, a répondu à la plupart des demandes du secrétaire général du PAM, Hakim Benchemass. Ce dernier avait, en effet, décidé de ne pas reconnaître les travaux de cette commission et commencé à révoquer ses membres, dont certains siègent au sein du bureau fédéral.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 29 mai, qu’après avoir invalidé les travaux de la commission, le comité d’arbitrage a annoncé sa ferme intention de sanctionner ceux qui portent atteinte au statut du parti et à ses règlements. Ce qui ne l’a pas empêché, sans transition aucune, d’appeler les deux antagonistes à privilégier le dialogue, estimant nécessaire «d’apaiser la situation et de réfléchir à une approche sérieuse pour régler les différends entre les membres du parti. Le meilleur moyen étant de retourner aux institutions pour ouvrir un dialogue apaisé et responsable qui puisse déboucher sur l’élaboration d’une démarche participative garantissant l’unité du parti».
Les opposants de Benchemass n’ont pas tardé à réagir pour contester les travaux du comité d’arbitrage et d’éthique. Ils considèrent que le fait que ce comité n’a pas exercé une mission de contrôle des élections et que, de surcroît, il n’a pas assisté aux travaux de la commission préparatoire, lui ôte toute légitimité pour statuer sur ce qui s’est passé. Les mêmes réfractaires affirment que ce comité n’a fait que reproduire la version que le secrétaire général n’a cessé de répéter. Pis encore, ajoutent-ils, le rapport est plein d’erreurs, notamment quand il évoque les résolutions de la réunion du bureau politique du 20 mai, alors qu’aucune décision n’a été publiée à cette date.