PAM: la "guerre" fait rage sur fond de succession d'Ilyass El Omari

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Revue de presseKiosque360. Faute de s’entendre pour élire un successeur à Ilyass El Omari, les leaders du Parti Authenticité et Modernité (PAM) se livrent une guerre sans merci, à coup de graves accusations.

Le 04/10/2017 à 23h02

Le Tracteur a perdu le Nord. Et ses leaders semblent décidés à le conduire droit dans le mur. C’est du moins ce que laissent à penser les déclarations des leaders du parti qui n'hésitent pas à échanger de graves accusations, dans la guerre qu'ils se livrent pour prendre les commandes du parti.

En effet, depuis la démission du désormais ancien secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ilyass El Omari, les tiraillements qui déchirent le parti ne s’expriment plus dans les coulisses mais au grand jour, dans les médias et les «salons». Chaque clan cherche ainsi à affaiblir l’autre pour prendre les commandes du Tracteur. Et la première victime de cette lutte sans merci a été l’actuel président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchemmass, accusé d’avoir acquis des biens immobiliers illégalement, dont une luxueuse villa à Rabat, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 5 octobre. 

Le journal, qui cite des sources au sein du parti, précise d'ailleurs que la réaction du président de la deuxième Chambre ne s’est pas fait attendre. Il a rapidement réagi «en demandant à être traduit devant la commission d’éthique du parti pour mettre un terme à cette affaire qui n’a d'autre but que celui de l’écarter de la course aux commandes du Tracteur».

Cette question d’enrichissement illicite a également été évoquée par la présidente du Conseil national du PAM, Fatima-Zahra Mansouri, qui a pointé du doigt Benchemmass et Aziz Benazzouz. Hassan Benaddi, ancien secrétaire général du PAM, a de même été accusé «d’avoir mis à profit sa casquette politique pour recruter un de ses proches au sein de l’administration du parti». Cette guerre acharnée n’est pas près de s’arrêter. Et c’est bien l’action politique qui, au passage, est souillée par ces polémiques. 

Par Mohamed Younsi
Le 04/10/2017 à 23h02