La contestation monte contre le bureau politique du PAM, une semaine après son élection. Plus de 11 recours ont été déposés pour dénoncer plusieurs irrégularités constatées dans la procédure du vote des membres du Conseil national. Les auteurs de ces requêtes contestent notamment la modification de certains articles du statut par le truchement du règlement intérieur. Sachant, expliquent-ils, que l'amendement d’un article du statut relève des prérogatives du conseil national en tant que la plus haute instance décisionnaire du parti. Ce qui est une évidence puisque le statut indique que ce sont les membres du conseil national qui élisent les membres du bureau politique.
Le quotidien Al Akhbar rapporte dans son édition du mardi 31 juillet, que certains dirigeants au sein du parti ont modifié quelques articles pour ouvrir la voie à chaque président de région de devenir membre du bureau politique. Ce qui, aux yeux des opposants, constitue une violation qui nécessite de refaire les élections pour désigner un nouveau bureau, sachant que le statut ne peut être modifié par le règlement intérieur. Selon certaines sources, ce découpage par région n’est qu’une manœuvre de certains dirigeants pour renforcer leur rang.
Du coup, ils évitent toute surprise pouvant sortir des urnes et qui ne correspond pas aux souhaits de ces membres proches du secrétaire général, Hakim Benchemass. Selon certaines sources du quotidien, tous les recours déposés auprès des instances concernées comportent des
irrégularités flagrantes concernant le non-respect des règlements intérieurs qui régissent la formation du bureau politique. Ce qui laisse supposer que le recours à d’autres élections et à la constitution d’un nouveau bureau n’est qu’une question de temps. Sauf si ces désaccords sont réglés d’une autre manière, ou si les voix des contestataires sont tues avec des moyens saugrenus.
En attendant, le PAM continue de vivre une crise interne aigüe à cause des irrégularités qui ont émaillé l’élection du bureau politique et le nombre des recours déposés par les membres du conseil national. Les mésententes sont d’autant plus intenses que certains dirigeants menacent de créer un nouveau groupe parlementaire qui ne pourrait qu’accentuer les divisions entre les divers courants du parti.
Une situation qui complique la tâche du secrétaire général du PAM, Hakim Benchemass. Ses opposants ne lui laissent aucun choix, si ce n’est de revoir la composition du bureau politique et de corriger tous les dysfonctionnements et autres violations du statut. Dans le cas contraire, ils seront obligés de créer un nouveau courant composé de parlementaires et de secrétaires régionaux pour mettre de l’ordre dans le parti.