Malgré la multitude des appels des quelques organisations qui soutiennent le Mouvement du 20 février, les manifestations qui ont eu lieu ce samedi ont été plutôt pâles et ont rassemblé des personnes ayant des revendications d’ordre social.
De sources informées, Le360 apprend ainsi que seulement près de 600 manifestants se sont massés aujourd’hui à Bab El Had, place populaire de la capitale, Rabat. Dans le lot, on retrouve une majorité de diplômés au chômage (près de 400) et ceux que la rue r'batie surnomme les «professionnels de la manif», soit des figures de l’AMDH et Annahj Addimocrati comme Abdelhamid Amine et Khadija Ryadi, tous deux d’anciens présidents de l’ONG précitée.
A Casablanca, affirment nos sources, ils n’étaient pas plus de 50 manifestants à avoir battu le pavé à la Place Maréchal au centre-ville, non loin de la "Place des pigeons", naguère lieu de ralliement du Mouvement du 20 février..
Un peu plus loin au sud de Casablanca, on retrouvait autant de manifestants (50) à El Jadida, ville ouvrière par excellence de la région des Doukkala.
Et au Rif, dans une ville comme Nador, le 5eème anniversaire du 20 février n’a pas non plus attiré plus de 50 personnes ayant des revendications d’ordre social.
Dans la région d’Azilal, les seuls manifestants à Béni Mellal, une petite poignée, étaient des marchands ambulants qui revendiquaient des commerces et avec qui les autorités locales ont ouvert un dialogue pour résoudre tous les cas.
Ailleurs, les sources de Le360 parlent de manifestations sporadiques pour «marquer le coup».
Et partout, les petites manifestations et autres petits groupements se sont passés dans le calme, sans presque le moindre heurt.
Le 20 février est en train de devenir un vieux souvenir depuis que ses principaux promoteurs ont compris que l’entreprise était sans lendemain.