Ouahbi révèle avoir proposé les candidatures de Hakim Benchamach et de Samir Belfkih pour faire partie du gouvernement

De gauche à droite: Hakim Benchamach, Abdellatif Ouahbi et Samir Belfkih. 

De gauche à droite: Hakim Benchamach, Abdellatif Ouahbi et Samir Belfkih.  . Le360 (photomontage)

Secrétaire général du PAM, et actuel ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, vient de révéler qu'il avait proposé, lors de la formation du l'Exécutif, les candidatures de Hakim Benchamach, son prédécesseur à la tête du parti, et de l'économiste Samir Belfkih, pour qu'ils fassent partie de l'équipe gouvernementale.

Le 11/11/2021 à 10h57

«Bien qu'ils aient été opposés à ma ligne politique, j'ai proposé les candidatures de Benchamach et de Belfkih pour qu'ils fassent partie du gouvernement» de Aziz Akhannouch, a déclaré hier soir, mercredi 10 novembre 2021, Abdellatif Ouahbi lors de l'émission «Confidences de presse» diffusée sur 2M. Le ministre de la Justice était interrogé sur les préparatifs du prochain Conseil national du PAM et sur les moyens de parvenir à la réconciliation avec les contestataires au sein de son parti.

Le chef de file du PAM a par ailleurs évoqué, en sa qualité de ministre de la Justice, l'affaire des détenus liés aux évènements d'Al Hoceïma, indiquant qu'il est «en train de préparer une demande de grâce collective» qui sera adressée au Roi.

«J'ai défendu cette idée quand j'étais dans l'opposition, a-t-il souligné, et maintenant, en tant que ministre, j'attends l'épuisement des recours juridiques l'affaire est actuellement devant la Cour de cassation- pour présenter cette requête de grâce au souverain». Abdellatif Ouahbi a aussi évoqué le Code pénal, affirmant que c'était lui qui avait retiré ce projet de texte de loi de la Chambre des représentants.

«J'ai dit à Aziz Akhannouch, a-t-il poursuivi, qu'il faut introduire des amendements, non seulement sur les dispositions liées à l'enrichissement illicite mais sur un ensemble de divers sujets comme la peine de mort, les libertés publiques et les peines alternatives».

«Nous voulons un Code pénal harmonieux et efficace», a-t-il poursuivi. Quant à l'article sur l'enrichissement illicite, il sera maintenu dans une nouvelle formule, a déclaré en substance le ministre de la Justice.

Il a d'autre part répondu à une question qui lui était posée, liée à son accord pour faire partie du gouvernement de Aziz Akhannouch, lui qui avait annoncé, à maintes reprises, qu’il n’était pas intéressé par un poste de ministre: «faire partie de l'opposition est une chose, et faire partie de l'Exécutif en est une autre. Au sein du gouvernement, nous, les trois partis politiques de la majorité, travaillons avec harmonie et réalisme. D'ailleurs, nous allons signer la semaine prochaine une "charte de confiance" entre les composantes de la majorité», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 11/11/2021 à 10h57