Un journaliste espagnol, connu pour être un sympathisant du Polisario, a été pris en flagrant délit d’espionnage de réunions secrètes au sein de l’ONU. Il comptait transmettre les informations récoltées aux membres du Polisario, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison de ce mardi 23 février. Et d’ajouter que ledit journaliste allait jusqu'à enregistrer ces réunions. Le Secrétariat général de l’ONU a immédiatement réagi en suspendant le journaliste espagnol, privé de son accréditation pour avoir violé les règles de déontologie journalistique au sein des Nations Unies. Aucune enquête n'a cependant été lancée pour l'instant, indique le journal. Ce qui étonne des sources diplomatiques qui estiment que le journaliste devrait être poursuivi en justice. Citées par Assabah, ces mêmes sources précisent que Cristina Gallach, Secrétaire générale adjointe de l’ONU à la communication et à l’information, elle-même d’origine espagnole, a demandé à son compatriote, connu pour ses relations avec le représentant du Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, de rendre sa carte d’accréditation et de quitter le bureau qu’il occupait au sein de l’immeuble onusien. Cristina Gallach a également signalé qu'il avait été démontré que l’espion espagnol avait effectivement commis des actes contraires aux règles de la direction de l’information en vigueur à l’ONU. Ainsi, les caméras ont montré comment le journaliste s’était infiltré, fin janvier dernier, dans la salle abritant une réunion des chargés de communication des délégations officielles des Etats membres, pour se cacher dans une cabine de traduction d'où il a tenté de filmer, par une lucarne, la réunion interne, précise Assabah.
Par Mustapha Nouri
Le 23/02/2016 à 09h09