Paraît-il, le représentant du Polisario auprès de l'ONU, le dénommé Ahmed Boukhari, avait quelque chose d'"exceptionnel" à annoncer. Il s'est donc empressé de rameuter, hier mercredi 15 février, des journalistes accrédités auprès de l'ONU à New York.
Or, quelle nouvelle devait-il annoncer ce jour-là aux historiens de l'instant? Circulez, il n'y a rien à voir! A part des "éléments de langage" qui lui ont été soufflés par ses maîtres tapis au Club des Pins, à Alger, pour ne pas dire la direction du Polisario, à la botte des donneurs d'ordre galonnés de l'Armée nationale populaire. Voilà ce que cela donne à peu près: essayer de "vendre" le retour du Maroc à l'Union africaine comme une "victoire" pour la "RASD", qui aurait été "reconnue" par le Maroc dès lors que l'Acte constitutif de l'UA a été ratifié par le royaume!
“L’acte constitutif de l’UA, que le Maroc a signé sans réserves, l’engage à adhérer pleinement à la lettre et à l’esprit de cet acte”, a présumé le dénommé Boukhari, ajoutant que cela inclut “la défense de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de ses Etats Membres”.
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Tenu devant le siège de l'institution onusienne, qui ne reconnaît pas la "RASD", pas plus d'ailleurs que les deux tiers de l'Unon africaine, ceux-là mêmes qui ont adhéré franchement et massivement au retour du Maroc au sein de la structure panafricaine, ce propos a de quoi surprendre. D'autant plus que le Maroc, dont le retour à l'UA a été acté le 30 janvier 2017, a clairement affirmé que son retour au sein de l'organisation continentale n'impliquait nullement une reconnaissance de l'entité fantoche.
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A toutes fins utiles, il faut noter que même les quelques soutiens d'Alger et du Polisario, notamment l'Afrique du Sud et le Zimbabwe, ont vu à travers le retour du Maroc à l'UA un "revers significatif" pour la thèse "indépendantiste" prônée par le front séparatiste et son mentor algérien.
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Alger et le Polisario sont les seuls au monde à avoir un tout autre "avis", conformément à une certaine grille de lecture qui consiste à maquiller l'échec en "victoire", le mensonge en "vérité".
Mais passons, car on ne la fait pas aux journalistes avertis, le cas échéant ceux accrédités à l'ONU qui n'ont pas fait le déplacement pour "tenir le crachoir" au dénommé Boukhari, mégaphone de la propagande mensongère algéro-séparatiste. Plutôt que "cautionner" l'envolée faussement "triomphaliste" du soi-disant diplomate polisarien, ils l'ont interpellé sur des questions auxquelles il ne s'attendait visiblement pas.
Voilà ce que cela a donné: une avalanche de questions gênantes ayant trait au recensement de la population séquestrée dans les camps, -qu'Alger refuse toujours d'autoriser, contrairement à la résolution 2285 adoptée en avril 2016 par le Conseil de sécurité-, aux poursuites judiciaires engagées par la justice espagnole contre le chef du Polisario et néanmoins criminel de guerre, comme le stipule l'acte d'accusation établi par l'Audience nationale espagnole, sans oublier évidemment cette affaire liée à la séquestration des filles sahraouies naturalisées espagnoles, interdites de rejoindre leurs familles adoptives en Ibère, entre autres Malouma Morales de Matos, Najiba Mohamed Belkacem, Darya, Koria Bedbad...
Confronté à ces questions, le dénommé Ahmed Boukhari, à l'image d'une proie apeurée, n'avait pas évidemment d'éléments de réponse. Les instructions des apparatchiks galonnés d'Alger visaient uniquement à transformer en victoire le revers cinglant du retour du Maroc à l'UA.