Le Polisario , de nouveau, a essuyé un échec cuisant au niveau international. Et cette fois, c’est au sein de l’Internationale socialiste qu’il a été débouté. Ainsi, les séparatistes soutenus par leurs amis et alliés des partis socialistes et marxistes d’Amérique Latine ont tenté vainement d’améliorer leur entrée au sein de l’IS. C’était lors du dernier congrès, tenu récemment à Carthagène des Indes en Colombie, écrit le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 4 et 5 mars.
Dans les faits, rapporte le journal qui cite le dirigeant socialiste Mohammed Benabdelkader, également membre du secrétariat de l’IS, le Polisario qui tente depuis une dizaine d’années d’obtenir le statut de membre à part entière de l’organisation n’a toujours pas réussi à accéder à ce rang. Et cela, contrairement à ce qu’ont rapporté dernièrement certains médias. En réalité, le Polisario n’est que membre observateur, statut qu’il a acquis récemment après avoir été pendant longtemps membre invité.
Selon les statuts de l’IS, en tant que membre observateur, le Polisario n’a pas le droit de voter ou de présenter directement des motions. Il ne peut que compter sur ses appuis au sein de cette instance internationale pour défendre ses intérêts et ses thèses. Ainsi, et toujours selon Mohammed Benabdelkader, bien que le Polisario ait pu intervenir dans les débats lors de ce congrès, sont statut n’a pas pour autant changé. Et cela, malgré la tentative de ses alliés, les partis socialistes et marxistes d'Amérique Latine, qui ont pesé de tout leur poids pour l’aider à accéder au statut de membre à part entière. Leur tentative a été vouée à l’échec.
Bref, de là à parler d’une victoire du Polisario au sein de l’IS, relève de l’intox, du moment que rien n’a changé pour lui. Et ce, bien que ce congrès se soit déroulé dans une terre qui lui est acquise et dans un environnement régional particulièrement réceptif à ses thèses. Et si les séparatistes ont pu, justement, bénéficier d’un soutien fort au cours de ce congrès, c’est notamment à cause de l’absence des chefs de principaux partis socialistes européens.
Ces derniers, affirme le journal, ont décidé de boycotter ce congrès à cause de la crise interne que connaît l’IS et qui menace son unité même. L’organisation risque, en effet, de faire face à une scission débouchant sur la création d’une nouvelle «Internationale progressiste» conduite par le parti socialiste allemand.
Notons que ce congrès a connu la réélection de Wafa Hajji, membre du Bureau politique de l’USFP, à la présidence de l’Internationale socialiste des femmes (ISF). Elle devient ainsi vice-présidente de l’IS, ce qui garantit la présence continue du parti de la Rose, et du Maroc, au Conseil de la présidence de l’IS.