La wilaya de Tindouf a un nouveau wali, Mermouri Moumen, qui a pris ses fonctions, hier mardi 11 août, en présence de l’émissaire du président Bouteflika, le ministre de l’Intérieur Noureddine Bedoui.
Cette nomination, intervenue selon Alger dans le cadre d’un vaste mouvement opéré au niveau des wilayas algériennes, a polarisé l’attention des médias voisins qui ont consacré un large écho aux déclarations du nouveau responsable de la wilaya de la honte.
Mermouri Moumen a affirmé, lors de la cérémonie d’investiture, avoir reçu des instructions fermes de la part du président Bouteflika pour «œuvrer au développement économique de la wilaya» et «consacrer le principe de la démocratie participative dans la gestion des affaires publiques à travers le dialogue».
Voilà, tout y est dit. A part l’essentiel. L’enregistrement de la population sahraouie séquestrée va-t-il être autorisé à Tindouf, comme le veut le Conseil de sécurité, pour ne pas parler des ONG internationales de défense des droits de l’Homme ?
Sur cette question, motus et bouche cousue. Autant dire qu’Alger s’obstine à refuser cette opération indispensable et incontournable «développement économique de la wilaya de Tindouf» et à la consécration du «principe de démocratie participative dans la gestion des affaires publiques à travers le dialogue».
Car, le nouveau wali va-t-il «dialoguer» avec les sahraouis algériens, mauritaniens, maliens, que sait-on, nigériens, acheminés par Alger à Tindouf dans le seul but de gonfler le nombre de la population séquestrée et, du coup, doper le volume d’aide internationale souvent détournée par la direction du Polisario et leurs complices algériens ?
La fuite en avant, un vieux-nouveau sport favori des "responsables" algériens.