Nouveau dérapage verbeux, un de plus mais de trop à mettre au passif d’Abou Naïm. Moins d’un an après son dangereux procès en apostasie contre Driss Lachgar, pour lequel il avait écopé d’1 moins de sursis en première instance, le flamboyant «cheïkh» takfiriste dérape à nouveau et traite le Premier secrétaire de l’USFP de «porc puant» et l’activiste amazigh Ahmed Assid de «chien enragé»! «Le prédicateur salafiste n’a pas trouvé mieux que le lexique animalier pour défendre les fouqahas contre Lachgar et Assid», relève Assabah dans son édition de ce vendredi 2 janvier. «Dans une vidéo diffusée mercredi 31 décembre, Abou Naïm a consacré une capsule à Ahmed Assid, dans laquelle il le traite de chien mordant», s’étonne le quotidien, en indiquant que cette violente charge anti-Assid se voulait une réaction à un article publié dernièrement par ce militant associatif sous l’intitulé: «Qui protège les femmes de la violence des fouqahas?». Paraît-il, Assid n’aurait pas dû prendre la défense des femmes en concluant à leur triomphe envers et contre certains «fouqahas» connus pour leur haine légendaire et leurs injures dégouliantes de mépris envers «cette moitié de nous-mêmes». «Les femmes étaient plus réalistes, alors que les enturbannés brillaient par leur misogynie aveuglante», écrivait Assid, en relevant que ces derniers avaient réussi le plus retentissant fiasco de l’histoire des ratages en voulant interdire aux femmes de sortir travailler, prendre le chemin de l’école… «Il ne reste plus rien aux fouqahas en dehors de la violence verbale, les diatribes et autres insultes, après avoir échoué à imposer leurs dictats machistes», estimait le militant associatif. Un point de vue qui, comme tout autre, peut être discuté, pourvu que les termes du débat soient respectés. Or, ne vous y trompez pas: avec les extrémistes en général, et Abou Naïm en particulier, le débat est impossible.
Lachgar, quand Abou Naïm récidive!Après avoir ex-communiqué Driss Lachgar, dans un retentissant procès sans appel, revoilà Abou Naïm qui fait encore des siennes et traite le Premier secrétaire de l’USFP de «porc puant»! Le motif de cette nouvelle déviation est le même que celui d’il y a 1 an: le dirigeant socialiste, semble-t-il, ne devait pas appeler à une révision des règles islamiques en revendiquant l’égalité des deux sexes devant l’héritage. Cela est arrivé exactement en décembre 2013, lorsque le premier responsable de l’USFP avait plaidé, lors d’un meeting ittihadi, pour la mise en œuvre d’un principe hautement constitutionnel, en l’occurrence la parité Homme-Femme. Rien que ça. Mais il n’en a pas fallu moins pour qu'Abou Naïm s'en prenne au dirigeant USFPéiste en l’affublant de la dangereuse épithète d’«apostat», avec ce que cela implique en termes d’incitation au meurtre. Mais voilà, «le verdict d’1 an de sursis aura été insuffisant pour remettre Abou Naïm à sa place», observe Assabah. «Cette peine n’a pas permis à Lachgar d’échapper à la vindicte d’Abou Naïm», fait remarquer le quotidien en évoquant une réaction disproportionnée du salafiste aux prêches enflammés. Le dirigeant socialiste a, semble-t-il, commis un «délit» en appelant, outre l’égalité devant l’héritage, à la suppression de la polygamie, la criminalisation du mariage de mineures entre autres formes de violences contre les femmes. Vous avez bien lu: les femmes, l’éternel ennemi des extrémistes.