La députée du PPS et ancienne ministre du Développement social, de la famille et de la solidarité, Nezha Skalli, interviendra lors de ce Sommet pour mettre en exergue la lutte que mènent les ONG marocaines pour amener le gouvernement "à franchir le pas de l'abolition de droit après 23 ans d'abolition de fait".
Dans une déclaration à Le360 depuis Oslo, l’ex-ministre a souligné que le mouvement abolitionniste au Maroc "a gagné des points".
"La Constitution reconnaît le droit à la vie et le roi a fait référence à notre action à l'occasion du Forum mondial des Droits de l'Homme en 2014 à Marrakech", a-t-elle ajouté.
Pour Nezha Skalli, "même le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, a été obligé de reconnaître que le sujet a fait l'objet d'un grand débat sociétal et que dans le projet du Code pénal, il a réduit le nombre de cas passibles de la peine de mort". Les crimes de complicité et tentative de crimes ne sont plus en effet passibles de la peine de mort, s'est réjouie l'ancienne ministre.
La délégation marocaine pour ce 6ème Congrès mondial d'Oslo est composée de trois députés de la première Chambre et de plusieurs ONG, notamment la Coalition contre la peine de mort et le Réseau des avocats contre la peine de mort.
A noter que le Maroc est le seul pays non abolitionniste de droit qui s'est doté d'un Réseau de parlementaires contre la peine de mort. Organisé tous les trois ans par l’association "Ensemble contre la peine de mort (ECPM)", le Congrès mondial contre la peine de mort vise à fédérer tous les acteurs de l’abolition et faire émerger de nouvelles stratégies en faveur de l’abolition universelle.