"Globalement, les discussions se sont déroulées dans une atmosphère de sérénité et les débats ont été riches et fructueux. Et l’atmosphère a été celle du sérieux et du respect mutuel", a déclaré Nasser Bourita à la presse à l’issue de ces discussions bilatérales.
Il a indiqué que la délégation marocaine a eu une "rencontre bilatérale" avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara marocain.
"Il ne s’agit ni d’un processus de négociation ni d’une négociation, mais d’un contact pour discuter de l’évolution du dossier du Sahara marocain", a-t-il précisé.
Nasser Bourita a par ailleurs indiqué que "les débats ont permis à la délégation marocaine de rappeler la genèse de ce différend régional et les considérations politiques, juridiques et géostratégiques qui ont présidé à sa naissance durant les années 70".
La rencontre était aussi une occasion pour les membres concernés de la délégation marocaine de présenter tout l’effort du Royaume du Maroc pour la mise en oeuvre du modèle de développement régional et des structures de la régionalisation avancée, a-t-il fait savoir.
Les débats ont offert à la délégation marocaine l’occasion de présenter les détails de l’initiative marocaine de l’autonomie, du contexte de son élaboration, de son contenu très riche et de ses bases juridiques très solides, a-t-il ajouté.
Selon Nasser Bourita, les discussions ont été en outre l’occasion pour discuter du Maghreb, du coût du non-Maghreb et des raisons du blocage de la construction maghrébine.
Le ministre a en outre souligné que la délégation marocaine est venue à cette réunion avec le référentiel contenu dans le discours de du roi Mohammed VI du 6 novembre dernier, et dans lequel le souverain avait défini les quatre paramètres pour la poursuite de ce processus.
Tour d’abord la solution doit être dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son intégrité territoriale et de son unité nationale. Deuxièmement, le processus devrait inclure toutes les parties prenantes à ce différend, les véritables parties qui ont été à l’origine de ce différend régional. Troisièmement, le processus doit être sous l’egide exclusif des Nations unies sans aucune intervention d’aucune autre organisation régionale ou internationale. Et quatrièmement, le processus doit porter essentiellement sur les questions politiques, loin de toutes les questions périphériques qui sont souvent intégrées dans les discussions pour dévier le processus de ses objectifs principaux, a-t-il rappelé.
Conduite par Nasser Bourita, la délégation marocaine comprend, également Omar Hilale, Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies, Sidi Hamdi Ould Errachid, Président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra et Ynja Khattat, Président de la région Dakhla-Oued Eddahab.
La participation de la délégation marocaine à cette rencontre bilatérale, à l’invitation de l’Envoyé personnel, s’inscrit dans le cadre de la coopération constante du Maroc avec l’ONU pour parvenir à une solution politique définitive au différend régional autour du Sahara marocain, avait indiqué le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale dans un communiqué.