Le BCIJ a procédé, dans les premières heures de la matinée de mardi à Nador et Driouch, à l’arrestation de trois extrémistes qui s’apprêtaient à commettre des attentats terroristes. Les trois suspects ont fait l’objet d’une étroite surveillance, après que la DGST a eu vent de leur projet d’atteinte à la sécurité du royaume. Selon des sources autorisées, les trois individus auraient planifié des attaques au poison contre des positions névralgiques et des assassinats de personnalités publiques.
Lors du démantèlement de cette cellule, les éléments du BCIJ ont saisi des appareils électroniques, des armes blanches (hachette, épée, lance), deux fusils de chasse, des cartouches, des tenues militaires et des manuscrits qui font l’apologie de l’idéologie takfiriste. Selon une source proche de l’enquête, la découverte d’une grande quantité de soufre, de batteries et de câbles électriques, dénote la dangerosité des plans destructeurs que comptaient mettre à exécution les trois terroristes. Un communiqué du ministère de l’Intérieur révèle que les membres de cette cellule terroriste ne cachaient pas leur obédience à l’organisation Daesh.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 9 janvier, que les trois suspects avaient minutieusement préparé leur passage à l’acte. D’autant qu’ils ont appris les techniques nécessaires à la fabrication des charges explosives et des substances toxiques en nouant des contacts avec les terroristes de Daesh en Irak et en Syrie. Selon la même source, les interrogatoires détaillés devraient révéler plus d’informations sur leurs plans terroristes, leurs sources de financement et leurs potentiels complices. Le démantèlement de cette nouvelle cellule à Nador et Driouch démontre que le Maroc continue à être la cible des menaces terroristes. Les adeptes de l’idéologie islamiste radicale voulaient concrétiser la nouvelle stratégie de Daesh. Laquelle stratégie vise à assassiner des personnalités publiques en utilisant des substances toxiques. Un mode d’emploi que le BCIJ avait découvert après le démantèlement de la cellule terroriste de Chamharouche et, auparavant, celles de Tétouan et Agadir. Cette cellule, qui était composée de trois extrémistes, planifiait des opérations terroristes dans le royaume et comptait utiliser des charges explosives et des substances toxiques. Ses membres avaient noué des contacts avec deux dirigeants de Daesh pour apprendre les techniques de fabrication de ces charges. Ils comptaient exécuter l’agenda de Daesh en commettant des attentats-suicides contre des personnalités publiques et en perpétrant des attaques contre des cibles stratégiques dans les villes touristiques du nord.