Le mouvement réformateur créé au sein du Mouvement populaire (MP) s’organise, se renforce par l’adhésion de nouveaux membres influents du parti et se prépare pour la tenue d’un congrès extraordinaire. Lors d’une conférence de presse tenue, jeudi à Rabat, pour évaluer les résultats des dernières élections, le mouvement réformateur a annoncé son intention d’appeler à la tenue d’un congrès extraordinaire le 24 octobre prochain, relate le quotidien Al Akhbar en Une de son édition de ce week-end 19-20 septembre.
Lors de cette conférence, Said Oulbacha, coordonateur du mouvement réformateur, a affirmé que les rangs de cette instance se sont renforcés par de nouvelles adhésions dont des leaders du MP, des parlementaires et des cadres exerçant dans les cabinets des ministres du parti ayant démissionné en guise de protestation contre le trio composé de Laenser, Halima Assali et son gendre Mohamed Ouzzine.
Parmi les nouveaux arrivants, relève le quotidien, figurent Khadija Lemrabet Oum Bachaîr, membre du Bureau politique du MP et présidente de l’organisation des femmes harakies, et des conseillers au sein des cabinets de Mohand Laenser, de Driss Amroun, ministre de l’Urbanisme, de Khalid Bourjaoui, ministre déléguée auprès du ministre de l’Education nationale et de la Formation des cadres.
Les démissionnaires ont annoncé lors de la conférence de presse leur adhésion officielle au mouvement réformateur, affirmant que leur démission a été motivée par "l’amour du parti et la défense de ses intérêts et de sa culture harakie" que l’actuelle direction est en train de malmener, fait remarquer le quotidien en s’appuyant sur des sources harakies.
La goute qui a fait déborder le vase est l’élection de Mohamed Ouzzine au poste de vice-président de la région de Fès-Meknès. Lors de ladite conférence de presse, conclut le quotidien, une femme, issue de la commune Oued Ifrane où Mohamed Ouzine a essuyé un échec cuisant lors des dernières élections communales, a présenté un témoignage accablant. Elle a accusé ce dernier de l’avoir agressée lors de la campagne électorale puisqu’elle soutenait son adversaire dans la circonscription électorale, appelant les autorités compétentes à diligenter une enquête dans ce sens.