C'est une sortie qui fera probalement des vagues. En réaction à sa citation par Ilyas El Omari comme étant le premier utilisateur du terme tahakkoum (autoritarisme) au Maroc, Abdelkim Moutiî a publié le 25 septembre un post sur facebook pour donner sa version des faits. «Le terme tahakkoum qui a été récemment utilisé est la personnalisation d’une lutte partisane pour percer le Cabinet royal et s'emparer du centre du pouvoir, en vue de le maîtriser en éloignant le conseiller Fouad Ali El Himma», écrit le fondateur de la Chabiba islamia dans une lettre rendue publique depuis son exil londonien.
«C’est un premier pas pour provoquer la chute de la monarchie selon un plan fomenté par des pays étrangers bien connus depuis longtemps», ajoute Abdelkrim Moutiî, ancien parrain de Abdelilah Benkirane qui a fait ses premières armes au sein de la Chabiba et qui était devenu numéro 1 de cette mouvance après l’assassinat de Omar Benjelloun en décembre 1975.
A cette date, Abdelkrim Moutiî avait réussi à échapper aux autorités pour commencer un long exil, d’abord en Libye puis dans d’autres pays.
«Nous n’avons aucune relation avec cette lutte personnalisée, ni de près, ni de loin», ajoute Abdelkrim Moutiî qui explique qu’il n’a jamais utilisé le terme «tahakkoum», mais plutôt celui de «despotisme».