La direction du Mouvement Populaire (MP), sous l’égide de son secrétaire général Mohamed Ouzzine, a officiellement saisi le ministère de l’Intérieur pour contester la création imminente d’un parti portant le nom de «Mouvement démocratique populaire», initiée par Mohammed Fadili, figure connue du mouvement haraki. «Ce dernier a déposé, le 28 avril dernier, un dossier complet incluant le nom, le logo, le siège central, le statut, le programme politique et 402 engagements en vue d’un congrès constitutif», rapporte Assabah dans son édition du mercredi 28 mai.
Dans sa correspondance, le MP a invoqué le «risque de confusion» lié à la proximité sémantique entre les deux appellations, exigeant le rejet de la demande. Une stratégie fondée sur des cas précédents: le ministère avait refusé, auparavant, l’enregistrement du parti «Renouveau et progrès» en raison de sa ressemblance avec le Parti du progrès et du socialisme (PPS). De même, en 2015, «l’Alternative démocratique» s’était vu opposer un refus pour l’utilisation d’un logo au «faucon», jugé trop proche de l’emblème du pigeon choisi par le Rassemblement national des indépendants (RNI).
Alors que des spéculations évoquaient une éventuelle «scission» au sein du MP, le bureau politique du parti, réuni le lundi 26 mai, a fermement démenti ces allégations, soulignant «l’harmonie» entre sa direction, sa base militante et ses deux groupes parlementaires. «Aucun membre influent n’aurait rejoint le projet de Mohammed Fadili, qualifié d’initiative sans lien avec le MP», note Assabah.
Si les dirigeants du MP réaffirment leur attachement au droit constitutionnel de fonder des partis, ils entendent combattre toute «exploitation illégale» de leur notoriété. «Nous défendrons toujours la légalité, mais nous ne tolérerons pas les tentatives de parasiter notre héritage ou de manipuler l’opinion par des similitudes trompeuses», ont-ils déclaré.








