Un nouveau coup dur pour Nabila Mounib et ses partisans. Le leader du Parti socialiste unifié (PSU), Mohamed Sassi, a rendu publique sa démission du parti de gauche qu’il a cofondé en 2005, suite à la décision contestée relative au retrait de sa formation politique de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), composée initialement du PSU, du parti de l’Avant-garde démocratique et socialiste (PADS) et du Congrès national Ittihadi (CNI).
Dans sa livraison du 27 juillet, Al Akhbar rapporte les propos de Mohamed Sassi suite à sa démission du PSU. “Lorsqu'on ne respecte pas les contrats qui nous lient aux militants et à nos partenaires dans la Fédération (FGD), comment pourra-t-on respecter, demain, les contrats qui nous lient aux citoyens”, écrit le désormais ex-leader de la formation dans une lettre reprise par le quotidien. Une démission qui intervient quelques semaines avant les échéances électorales.
Dans sa lettre, Mohammed Sassi explique que la décision prise par la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, n’a rien à voir avec l’organisation du parti et ses lois internes. “Lorsqu’on viole les lois internes du parti avec la conscience tranquille, comment peut-on convaincre les gens que l’on milite pour un Etat de droit? Lorsque l’initiative de créer un courant au sein d’un parti devient un crime, lorsque s’ensuivent les invitations adressées aux opposants à la direction actuelle du parti de quitter le navire sans que le bureau politique ne réagisse?”, s’interroge l’ex-secrétaire général de la jeunesse ittihadie.
Toujours dans la même lettre, le leader socialiste a fustigé les sorties médiatiques de certains membres du bureau politique du PSU qui communiquent à l’opinion publique des informations erronées. Et de déplorer le fait que ces personnes sont conscientes de ce qu'elles font.
En conclusion de sa lettre de démission, Mohamed Sassi annonce avoir rejoint la Fédération de la gauche démocratique, composée désormais du PADS et du CNI. “J’annonce ma démission du parti socialiste unifié et mon adhésion à la “Lettre” - sigle de la FGD - où on a tous été. Je vous respecte tous et j’espère que l’on parviendra un jour à réviser nos erreurs et rattraper ce qui est rattrapable”.