Que s’est-il passé lors des entretiens, hier dimanche 15 février, à Rabouni, entre les dirigeants du Polisario et l’émissaire onusien pour le Sahara, Christopher Ross? Selon les sources du LE360, Mohamed Lamine Bouhali, donné favori pour succéder à Mohamed Abdelaziz à la tête du Polisario, aurait mis sur la table la vieille-nouvelle revendication algéro-séparatiste d’élargir le mandat de la Minurso au contrôle des droits de l’Homme.
D’après la même source, le présumé «ministre sahraoui de la défense» aurait en vain essayé de faire chanter le médiateur onusien sur cette question en lui faisant part de la disposition du Polisario à reprendre les armes au cas où cette revendication ne serait pas prise en compte lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité, le 30 avril 2015.
Cette nouvelle escalade séparatiste intervient alors que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a présenté au Roi Mohammed VI, lors d’un appel téléphonique, jeudi 22 janvier 2015, des garanties sur la non modification des paramètres de négociations et le respect des prérogatives fixées au mandat de la Minurso par l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991. Des garanties jusqu’ici respectées par le médiateur onusien Ross et la représentante spéciale du SG de l’ONU, chef de la Minurso, Kim Bolduc, lesquels se sont abstenus de toute déclaration au sujet de la revendication algéro-séparatiste d’élargir le mandat de la Minurso au contrôle des droits de l’Homme.Pour rappel, le même revers a été essuyé dernièrement par le lobby algéro-séparatiste de la part du Parlement européen, lors d’une récente réunion à Strasbourg.
Côté américain, la levée de l’embargo militaire US sur le Sahara marocain, imposé en 2011 à l’initiative de députés US inféodés à la thèse séparatiste, a infligé un cinglant camouflet à Alger et au Polisario, qui accusent ces derniers jours de véritables signes de nervosité en raison des coups de boutoir qui leur sont infligés par les pays membres du Conseil de sécurité.