Une tuerie à huis clos se déroule à Ghardaïa. Pas moins de quinze personnes ont été tuées ce mercredi 8 juillet, portant à dix-neuf le nombre de victimes tombées depuis la reprise des violences interethniques entre la minorité mozabite (de rite ibadite) et la majorité arabe (malékite).
Selon un premier bilan fourni par le journal algérien «Tout sur l’Algérie» (TSA), cette nouvelle escalade de violences a fait soixante-dix (70) blessés, dont bon nombre d’entre eux seraient en danger en raison de la gravité de leurs blessures, mais aussi à cause de l’absence d’infrastructures médicales dans cette wilaya du «Grand sud algérien».
Parmi les victimes mortelles, sont à déplorer Meliki Hadj, Slimani Omar, Odjana Fayçal, Slimani Zitoun et un enfant qui a été brûlé.Un véritable drame qui ne semble pourtant pas émouvoir les autorités d’Alger qui préférent se confiner dans un silence complice, voire coupable, puisque ce silence profite plutôt aux Arabes malékites au détriment d’une minorité mozabite qui a le sentiment d’être abandonnée par la communauté internationale.
En effet, aucune ONG internationale de défense des Droits de l’Homme n’a cru nécessaire de dénoncer les crimes génocidaires auxquels est livrée cette communauté dont le seul «tort», paraît-il, est d’avoir un autre accent (amazigh) et un autre rite (ibadite) que ceux des Arabes malékites.
Ce silence généralisé vient ainsi interroger cette sacro-sainte crédibilité des ONG dites de défense des droits humains.