Suite à un communiqué dénonçant un «chantage politique quant à certains dossiers examinés par le MEN», le ministère de Rachid Belmokhtar a décidé de démettre plusieurs responsables centraux, provinciaux et régionaux de leurs responsabilités, sur fond du dossier du «Plan d’urgence», fait savoir Al Massae dans son édition de ce mercredi 3 août .. Selon les sources d’Al Massae, les démissions ont porté, dans certaines provinces, sur tous les chefs de services, comme c’est le cas à Tanger et Marrakech. Ce qui aura des répercussions financières, dans la mesure où le MEN procédera à des prélèvements par voie rétroactive, à partir de février dernier, pourl’équivalent d’un montant de près de 24.0000 DH. Cette décision intervient après la fin de toutes les modalités concernant l’année scolaire et en application au rapport de l’Inspection générale du MEN quant aux dysfonctionnements ayant entaché la gestion et l’application des transactions du "Plan d’urgence" entre les années 2009 et 2012, fait savoir le quotidien. L’enquête sur ce scandale a été sollicitée suite à l’infiltration d’une communication téléphonique en provenance de la Direction de l’Académie de Rabat, faisant état de scandales autour de la gestion de montants faramineux, dédiés normalement aux programmes de la réforme de l’enseignement, souligne Al Massae. Les dysfonctionnements relèvent, entre autres, de la non-conformité des équipements aux normes citées dans les documents officiels, de l’inexistence de certains équipements dans les établissements d’arrivée, ou encore de la substitution de certains équipements par d’autres de moindre qualité, rapporte le journal. Et le quotidien de rappeler que le MEN avait, par le passé, démis de leurs fonctions vingt-six délégués provinciaux et quatre directeurs d’académies et de faire remarquer que certains responsables n'étaient pas à l'abri de poursuites judiciaires.
Par Mustapha Nouri
Le 02/08/2016 à 21h17