Amar Saâdani, ancien patron du FLN et ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN –le Parlement algérien), ne se laisse pas intimider par les réactions suscitées par ses déclarations sur la Marocanité du Sahara. Et surtout par la réaction officielle du porte-parole du gouvernement algérien qui a estimé que ses déclarations n’engageaient que leur auteur et ne devaient nullement exprimer quelque revirement de la position du régime sur le dossier du Sahara.
«La réponse du porte-parole du gouvernement est une réponse claire à ceux-là même qui prétendent que Amar Saâdani ne parle que sur instruction ou comme l’ont laissé entendre d’autres, que je serais le porte-parole officieux de Monsieur le chef d’Etat-major», a déclaré Amar Saâdani, lundi 21 octobre, au site Algérie1.
«Mes déclarations sont l’expression de mes convictions personnelles et ma position sur la Marocanité du Sahara est de notoriété publique, connue en général et en particulier et elle n’a strictement rien de nouveau. j’ai eu déjà l’occasion de l’exprimer quand j’étais responsable et je l’exprime aujourd’hui en tant que simple citoyen», ajoute-t-il.
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Amar Saâdani explique que sa position "est bien en cohérence avec l’Histoire et le combat de mes prédécesseurs et les résolutions des partis de l’Etoile nord- africaine".
"Pour la dernière fois, je déclare que je suis responsable de mes déclarations à ce sujet, en tant que citoyen et en toute liberté sans que mes propos n’engagent quelque partie officielle, parti politique ou personne», conclut l’ex-patron du FLN en réponse à ceux qui l’accusent d’agir sur instigation d’une quelconque partie.
Lundi 21 octobre, le gouvernement algérien, et après un silence radio de quatre jours, a fini par répondre aux propos de Amar Saâdani. Son porte-parole, le ministre de la Communication Hassan Rabhi, a affirmé que la sortie de Amar Saâdani «n’engage que son auteur». «La position [pro-séparatistes, Ndlr] de l’Algérie vis-à-vis de cette question est claire», ajoute Hassan Rabhi.
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«Le conflit ne trouvera pas de solution en dehors de celle qui garantisse le droit à l’autodétermination à travers un référendum transparent et inclusif comme le prévoient toutes les chartes et toutes les résolutions adoptées par l’ONU», conclut le porte-parole du gouvernement algérien.
Le 17 octobre, Amar Saâdani a jeté un pavé dans la mare dans une interview à TSA (Tout sur l’Algérie) par cette phrase péremptoire: «Je considère que le Sahara est marocain et rien d’autre». Et d’ajouter que «Le Sahara a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin. Aussi, je pense que l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse».