C’est à son bureau de Rabat que Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la surveillance du territoire -DGST, a reçu William Burns, le vendredi 7 avril dernier. Le directeur de la CIA était accompagné de plusieurs de ses principaux collaborateurs, ainsi que de Puneet Talwar, l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, indique Al Ahdath Al Maghrebia dans sa livraison de ce lundi 10 avril.
Une rencontre, poursuit le quotidien, citant à ce propos un communiqué de la DGST, qui s’inscrit dans la droite ligne des réunions bilatérales qu’entretiennent les deux parties, et qui est l’occasion d’effectuer un suivi des résultats d’une visite de travail de Abdellatif Hammouchi aux États-Unis, les 13 et 14 juin 2022.
Au cours de ce déplacement à Washington, le patron de la DGST avait rencontré, en plus de William Burns qu’il a de nouveau rencontré voici deux jours dans la capitale du Royaume, Avril Haines, la directrice du renseignement national américain, de même que Christopher Wray, le directeur du FBI.
Au cours de la réunion à Rabat du vendredi 7 avril dernier, les entretiens bilatéraux ont porté sur l’évaluation de la situation sécuritaire et des risques qui y sont associés au niveau régional, ainsi que sur l’examen des menaces et défis sécuritaires découlant de la situation tendue dans certaines régions du monde.
Les hauts responsables américains et marocains ont également abordé le suivi et l’anticipation des menaces émanant d’organisations terroristes, tout particulièrement dans la région sahélo-saharienne.
Selon Al Ahdath Al Maghrebia, cette visite vient encore une fois témoigner de la solidité ainsi que de la profondeur de la coopération stratégique et de la coordination dans les domaines sécuritaire et du renseignement entre la DGST et l’Agence centrale du renseignement aux Etats-Unis.
Une visite qui confirme aussi la volonté commune des deux parties de renforcer leur coopération et de consolider leur coordination en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et les diverses menaces à la sécurité, tant aux niveaux régional qu’international.
Les relations de coopération entre les services de renseignement des deux pays, indique le quotidien, ont connu un développement notable, dans un contexte où les défis sécuritaires, notamment dans la zone sahélo-saharienne, deviennent de plus en plus importants, avec des tensions terroristes accrues, caractérisées par des activités croissantes de ces mouvements dans la région.
Selon de récents rapports émanant de services sécuritaires, en 2021, 48% des décès dûs au terrorisme dans le monde l’ont été dans cette zone géographique, il s’agit donc là d’une victime du terrorisme sur deux.
Pour Al Ahdath Al Maghrebia, les organisations terroristes tirent profit de l’instabilité dans cette région et de la présence de groupes séparatistes pour mettre à exécution leurs projets, afin d’y tenter un ancrage qu’elles n’ont pas su opérer en Irak ou en Syrie.
Bien sûr, écrit le quotidien, la coopération sécuritaire entre le Maroc et les Etats-Unis ne se limite pas au seul terrorisme: elle englobe aussi la lutte contre le crime organisé et les crimes transfrontaliers, ainsi que d’autres menaces naissantes, comme celles liées à l’utilisation d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires.