Des pays amis comme la France sont entrés en scène pour appeler à la retenue et au dialogue, mais Alger doit cesser son hostilité à l'encontre de la première cause du Maroc. Le retour envisagé de notre ambassadeur pour lundi à son poste répond à cette volonté. Annass, daté du samedi 2 novembre, nous apprend qu'une "éclaircie plane au-dessus des relations entre le Maroc et l'Algérie" en titrant : "Après trois jours de consultations... l'ambassadeur du Maroc retourne dimanche à son poste en Algérie". Et d'ajouter qu'un "développement inattendu est à l'origine de cette éclaircie".
Annass cite un haut responsable en affirmant que le retour d'Abdellah Belakziz, l'ambassadeur du Maroc, "est programmé pour dimanche à Alger où il doit reprendre ses activités". Toujours selon cette source anonyme, "le diplomate s'envolera dimanche après avoir été convoqué pour une consultation de trois jours seulement". Le quotidien écrit que des "rassemblements ont été organisés par les citoyens devant l'ambassade et les consulats algériens pour protester contre l'Algérie et le regain de tension qu'elle a suscité". Il évoque le cas de ce "manifestant qui a escaladé les murs du consulat général algérien de Casablanca avant d'être empêché par les manifestants de détruire le drapeau algérien". (Cet homme au comportement de voyou a été interpellé par la police, Rabat qualifiant cet incident de cas isolé, ndlr).
Stratégie offensive
Al Massae rejoint pour sa part le journal Annass en soulignant que Salaheddine Mezouar a informé les chefs de partis politiques de l'intention du Maroc de renvoyer son ambassadeur à son poste lundi prochain. Les chefs de partis ont demandé à cette occasion à Mezouar de ne pas se contenter de ce genre d'action diplomatique mais de recourir à une stratégie offensive bien étudiée en vue de mettre en difficulté les adversaires du Maroc sur le plan international. Akhbar Al Yaoum fait allusion, de son côté, contrairement au journal Annass, aux bruits de bottes et à la guerre. Le quotidien se demande en effet "si la tension entre le Maroc et l'Algérie ne va pas se transformer en guerre". Et de souligner que "l'armée algérienne est mieux équipée en matériel, alors que les forces marocaines sont plus professionnelles".
Il est presque certain que des parties sont entrées en jeu pour que l'Algérie cesse ses provocations. Comment, sinon, expliquer la décision supposée que le Maroc, selon des informations circulant avec insistance, étudie la possibilité de renvoyer son ambassadeur à Alger, trois jours seulement après son rappel pour consultation et après les dernières provocations du pouvoir algérien à l'encontre du Maroc ? La France a d'ailleurs appelé, vendredi, à la retenue et au dialogue entre les deux pays, à travers certains de ses responsables.