Des ressortissants marocains au cœur d’un "réseau spécialisé dans la prostitution et le détournement de filles algériennes" de Tlemcen vers la capitale de l’Oriental, Oujda. C’est ce qu’ont révélé les services de sécurité algériens, après le démantèlement de ce réseau présumé de prostitution en fin de semaine dernière. Selon la version officielle des autorités algériennes, rapportée par Al Massae, dans son édition de ce jeudi 15 janvier, les suspects marocains seraient de fidèles habitués des boîtes de nuit oranaises d’où ils "entraînaient", moyennant des promesses sonnantes et trébuchantes, des travailleuses du sexe algériennes vers les villes de l’Oriental marocain. Le pot - aux -roses aurait été découvert quand une patrouille des services de sécurité aurait intercepté une prostituée algérienne à Tlemcen, relate Al Massae, en indiquant que des photos indécentes auraient été retrouvées dans le sac à main de la suspecte. Apparemment, c’est cette prostituée qui a dénoncé ses complices marocains considérés comme étant les «cerveaux» de ce réseau prétendument spécialisé dans la prostitution et le détournement de prostituées algériennes vers le Maroc.
Toujours à Tlemcen, mais cette fois loin de l’ambiance glauque des boîtes de nuit d'Oran et de Tlemcen. Les services de sécurité annoncent avoir arrêté, à Tlemcen, 7 ressortissants marocains pour séjour illégal et travail clandestin en Algérie. Les suspects auraient, selon Al Massae, été arrêtés alors qu’ils participaient aux travaux de construction du siège de la nouvelle municipalité de Tlemcen, en compagnie du maître d’œuvre de ce chantier, un promoteur immobilier. «Après avoir été entendus, les ressortissants marocains ont été placés en garde à vue, en attendant de les déférer devant le procureur général du tribunal de première instance de Tlemcen», indiquent les services de police algériens.
Reste maintenant à savoir ce qu’il adviendra aussi des responsables municipaux de Tlemcen : ne devraient-ils pas se présenter aussi à la barre et expliquer pourquoi ils facilitent l’entrée «illégale» et le travail «clandestin» des Marocains en Algérie ? Une question, parmi tant d’autres, que les autorités algériennes ne se posent pas souvent, sacrifiant ainsi le devoir de vérité sur l’autel de cette légendaire chasse aux Marocains.