«Le roi lance le train du développement». Tel est le titre choisi par le quotidien Assabah, en référence à l’appel lancé par le roi Mohammed VI en vue d’initier une réflexion sérieuse dans l’objectif d’établir une ligne ferroviaire reliant Marrakech à Agadir, en prélude à son extension vers les autres régions du sud marocain. En attendant, le roi a appelé au renforcement du réseau routier dans les régions du sud par la création d’une voie express reliant Agadir à Dakhla.
Ce mégaprojet routier et ferroviaire serait d’autant plus vital qu’il procurera de l’emploi dans toutes les régions traversées et contribuera à leur développement dans tous les domaines, car «le Maroc que nous appelons de nos vœux doit être édifié dans un esprit d’harmonie et de complémentarité entre ses régions», a déclaré le souverain.
Dans cette perspective développementaliste, la ville d’Agadir a été considérée comme le «centre du pays», par lequel le développement doit se déployer vers le sud. Ainsi, Al Ahdath Al Maghribia, sous le titre «Le développement du Souss au cœur de la régionalisation équitable», écrit que le discours royal a eu plusieurs portées: locale, régionale et continentale. En effet la régionalisation locale renforcée doit aussi s’inscrire dans la perspective de la construction maghrébine, mais aussi faire des régions du sud une porte largement ouverte sur le continent africain, car, a encore déclaré Mohammed VI, «depuis notre accession au trône, nous avons inscrit notre continent au cœur de notre politique extérieure. Ainsi, nous avons effectué de nombreuses visites dans ses différents pays et conclu avec eux près de mille accords couvrant tous les domaines de coopération».
C’est ce grand et stratégique intérêt pour l’Afrique que met en exergue le quotidien Al Akhbar, qui titre sur la détermination du roi «à ériger le Maroc en acteur clé de la construction de l’Afrique de demain». Une Afrique qui s’est massivement rangée parmi les 163 pays qui ont aujourd’hui souscrit à la justesse de la cause et la légitimité des droits du Maroc sur son Sahara, et ce en soutenant l’initiative d’autonomie qui, comme l’a fermement souligné le souverain, est la «seule voie possible pour parvenir à un règlement du conflit, dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Royaume».