Plusieurs manifestations ont été organisées, en début de semaine, notamment à Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Martil et Meknès, en solidarité avec les manifestants d’Al Hoceima.Ces manifestations, qui se sont déroulées sans incidents, ont été rythmées de slogans véhiculant des messages de soutien aux manifestants de la ville du nord.
Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 2 juin, affirme que, bien que ces manifestations se soient faites sans autorisation, les autorités compétentes ont fermé les yeux pour permettre aux citoyens d’exprimer librement leur solidarité avec les protestataires de la ville d’Al Hoceima, qui revendiquent l’amélioration de leurs conditions de vie.Toutefois, fait remarquer la publication, les manifestations ont ensuite été interdites pour éviter toute perturbation de l’ordre public.
Il est d'ailleurs à noter que des acteurs de la société civile et des droits humains ont opté pour un autre moyen de faire entendre leurs voix pour émettre des propositions au dénouement de cette crise.Ainsi, Ahmed Assid, président de l’Observatoire amazigh des droits et des libertés, Boubker Largo, président de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH), Khadija Merouazi, secrétaire générale du Médiateur pour la démocratie et les droits humains et Salah El Ouadie, président du Mouvement Damir, ont décidé de signer une pétition intitulée «L’initiative civile pour le Rif» et demandant l’ouverture d’un dialogue, l’instauration d’un climat de confiance et l’accélération des projets de développement dans la région.
Cette approche rejoint, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce vendredi 2 juin, celle prônée par la majorité gouvernementale qui «appelle à tenir le bâton par le milieu».