"L'initiative marocaine de soutien aux musulmans rohingyas invite les forces vives, les ONG des droits de l'Homme et la société civile à adhérer à ce rassemblement de solidarité avec les musulmans rohingyas" pour dénoncer "le génocide" commis contre eux par l'armée birmane", indique un communiqué soulignant que le sit-in est prévu vendredi prochain à 19h00 devant le siège du Parlement à Rabat.
La Prix Nobel de la paix, la jeune Pakistanaise, Malala Yousafzai dénonce le silence de la chef de gouvernement de Birmanie, Aung San Suu Kyi, qui fut elle-même persécutée dans le passé par le régime dictatorial de son pays. Aung San Suu Kyi a fini par sortir de son mutisme ce mercredi, mais uniquement pour dénoncer l'"iceberg de désinformation" donnant selon elle une vision trompeuse de la crise, qui alarme les Nations unies. C'est le premier commentaire officiel, depuis le début des troubles fin août de la Prix Nobel de la paix, très critiquée à l'étranger pour son silence sur le sort de cette minorité musulmane.
Depuis des décennies, la minorité musulmane des Rohingyas, qui compte environ un million de personnes, est victime de discriminations en Birmanie. Considérés comme des étrangers au sein de la Birmanie, pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides, même si certains vivent dans ce pays depuis des générations, rapporte l'agence AFP.
Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux. Et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre, avec des affrontements meurtriers.