Les chefs de partis de la majorité devraient se réunir une dernière fois, la semaine prochaine. Le Chef de gouvernement et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, vient de convoquer ses alliés, Nabil Benabdellah du PPS, Mohand Laenser du MP et Salaheddine Mezouar du RNI, pour une ultime rencontre, un mois avant les élections du 7 octobre, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 25 août.
L’Etat-major de l’instance de la majorité, mis en place au lendemain de la nomination du gouvernement et comprenant les chefs des quatre partis de la coalition gouvernementale, aurait déjà dû se rassembler. Mais la réunion a été reportée en raison, notamment, des préparatifs des élections et du départ en vacances de certains responsables de partis.
La dernière réunion de l’instance de la majorité, rapporte le journal, sera l’occasion pour le Chef de gouvernement de prononcer son discours d’adieu qu’il devrait consacrer à cette coalition qui a duré cinq années et connu beaucoup de difficultés. L’instance a dû faire face, notamment, à la défection de l’Istiqlal qui s’est retiré du gouvernement, à mi-chemin de son mandat, pour être remplacé par le RNI, auparavant membre d’une alliance partisane, le G8, conduite par le PAM, rappelle le quotidien.
Cela dit, estime Al Massae, si l’alliance entre le PJD et le PPS semble assez solide pour résister au temps, que les deux formations soient dans l’opposition ou dans la future majorité gouvernementale, rien n’est sûr pour les autres, en revanche. Mais cette question ne sera certainement pas évoquée. La réunion devrait plutôt être axée sur les préparatifs du prochain scrutin du 7 octobre, ainsi que sur le bilan du gouvernement sortant.
Par ailleurs, des sources citées par le journal affirment que le PJD et le PPS continueront à apporter leur appui, comme ils s’y sont engagés, à l’Istiqlal pour les élections partielles relatives à la deuxième Chambre. Le PPS et le PJD avaient notamment promis de ne pas présenter de candidats à ces élections, afin que l’Istiqlal puisse reprendre les sept sièges qu’il avait perdus sur décision du Conseil constitutionnel. Promesse tenue jusque-là puisque les deux formations ne se sont pas présentées aux élections partielles du 18 août dernier, tenues dans la région de l’Oriental, au titre du Collège électoral des collectivités territoriales. Ce qui permis au candidat istiqlalien, Jilali Sobhi, de reconquérir son siège à la Chambre des conseillers.
Le conseiller istiqlalien avait été déchu de son mandat pour cause de fraude électorale. Il avait été accusé, avec d’autres conseillers appartenant au même parti, d’avoir versé de l’argent pour l’achat de voix.