Mais c’est quoi cette affaire de mémorial de l’holocauste à Marrakech?

Mémorial de l'holocauste à Marrakech

Mémorial de l'holocauste à Marrakech . DR

Revue de presseKiosque360. Après la vive polémique suscitée par la découverte, puis la destruction, d’un étonnant projet de mémorial de l’holocauste dans la région de Marrakech, les voiles commencent à tomber.

Le 29/08/2019 à 01h35

C’est un citoyen allemand, résidant de surcroît illégalement depuis 2016 au Maroc, qui serait derrière ce projet «diabolique», rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 29 août. Ce qualificatif de diabolique renvoie non seulement à l’effigie maçonnique de Satan qui surplombait ce mémorial, mais aussi à tous les autres signes de la franc-maçonnerie qui ornent ce projet.

Ce qui est grave dans cette affaire, c’est que cette construction «insalubre» (et qui tombe donc sous le coup de la loi) a été commencée depuis plusieurs mois dans un douar de la région du Haouz, avec l’aide de dizaines d’ouvriers locaux (habillés en francs-maçons), sans que la moindre autorité ne s’en rende compte, avant l’éclatement au grand jour de ce scandale au cours du weekend dernier.

C’est donc dans un secret total que cet Allemand «illuminé» a réussi à amasser des aides à l’international pour avancer petit à petit dans la construction de son projet qui, sans atteindre la finition, était quand même à un stade très avancé. Pire, nous informe Al Massae, le Teuton ne s’est pas fait prier pour délester l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE), qu’il a volé pour se procurer gratis toute l’énergie indispensable à son chantier.

Après la destruction de tout ce chantier, dans la nuit de lundi à mardi derniers par les autorités locales, sur ordre du ministère de l’Intérieur, et l’arrestation de l’Allemand (qui sera poursuivi pour construction illégale dont le caractère reste à préciser juridiquement, résidence illégale, délestage d’électricité et d’eau, travail au noir…), l’affaire a aussi pris des proportions politiques.

Ainsi, l’Association marocaine des droits de l’Homme, section de Marrakech, est montée au créneau. Elle exige surtout de déterminer les sources de financement de ce projet et d’identifier les prétendus mécènes d’ici et d’ailleurs. Elle appelle également à ouvrir une enquête pour savoir si une «partie marocaine» aurait ou non été complice dans ce projet qui viserait, selon elle, à plaire au «mouvement sioniste».

Par Mohamed Deychillaoui
Le 29/08/2019 à 01h35