Le roi Mohammed VI, accompagné du prince Moulay Ismail, et de Hery Rajaonarimampianina, le président de la république de Madagascar ont présidé, lundi 21 novembre, au palais présidentiel d'Antananarivo, la cérémonie de signature de vingt-deux conventions et accords de coopération bilatérale.
Ces conventions s'inscrivent en droite ligne de l’orientation royale tendant à renforcer le partenariat Sud-Sud. Elles concernent divers secteurs d’activité et visent le renforcement du partenariat entre les patronats des deux pays, ainsi que le cadre juridique régissant la coopération bilatérale.
Ces accords portent sur la valorisation et la sauvegarde du canal des Pangalanes, ainsi que sur les domaines de l'agriculture, des banques, de la Fonction publique, de la jeunesse et des sports, des impôts, des énergies renouvelables, de l'enseignement et de la formation professionnelle.
A cette occasion, Saïd Zarrou, président du directoire de Marchica MED S.A, qui a signé un mémorandum d'entente avec la partie malgache sur le projet de valorisation et de sauvegarde du canal des Pangalanes, a souligné que le royaume, grâce à l’impulsion du roi Mohammed VI, a accumulé, au cours des dernières années, une expertise dans les domaines du développement de projets territoriaux de grande envergure ayant pour objectif central le respect de l’Homme et de son environnement.
Il a relevé que le modèle de co-développement, qui est à l’honneur aujourd’hui, est le symbole, comme l’a souhaité le souverain, d’une Afrique qui fait confiance à l'Afrique.
A ce titre, il a précisé que la réalisation du projet de valorisation et de sauvegarde du canal des Pangalanes serait "une nouvelle étape dans l’histoire des relations des deux pays frères".
Le canal de Bangalanes, dont la valorisation et la sauvegarde seront assurées dans un cadre partenarial entre les deux pays, est un cours d’eau de près de 700 km, quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus long que le canal de Panama, a-t-il précisé.
Il a affirmé que ce projet porte sur la mise en place des outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par ce dernier.
Il vise aussi à instaurer une cohérence territoriale par l’identification et l’intégration des différentes vocations des sites sur les rives du Canal, notamment celles ayant trait aux volets écologiques, agricoles, industriels, miniers, portuaires, urbains, culturels et touristiques, a poursuivi le président du directoire de Marchica MED.
Tout en mettant l'accent sur l'expérience réussie de son organisme, Saïd Zarrou a expliqué que le "projet économique phare" de la Lagune de Marchica a été un laboratoire pour le développement d'outils techniques et institutionnels nécessaires pour aménager durablement ce site d'exception.
Il a ajouté que cette expertise, couvrant les domaines de la gestion urbaine, des transports, de l'assainissement et de l'hydraulique, est actuellement partagée avec les amis africains et frères ivoiriens dans le cadre de la réalisation du projet de la baie de Cocody.
Selon lui, ce projet est développé dans le cadre d’un montage institutionnel unique avec une maîtrise d’ouvrage assurée par le gouvernement ivoirien et assisté par Marchica MED.
Concernant les aspects techniques et opérationnels, ils sont assurés par des groupements d’entreprises maroco-ivoiriens dans le cadre de partenariats publics-privés, a expliqué Saïd Zarrou.
Le financement du projet a été assuré grâce à la confiance du souverain marocain et du gouvernement ivoirien auprès de fonds arabes, a-t-il fait savoir, relevant que la structuration du financement du projet est confiée à Attijariwafa bank.
Ont assisté à la cérémonie de signature la délégation officielle accompagnant le roi Mohammed VI, lors de cette visite, qui comprend notamment les conseillers du souverain, Fouad Ali El Himma et Yassir Zenagui, ainsi que le Chef du gouvernement malgache, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, les membres du gouvernement et des opérateurs économiques.