Dans les milieux politiques à Rabat, on a évoqué ce dimanche avec insistance une rencontre discrète qui aurait eu lieu en fin de semaine entre le patron du PAM, Ilyass El Omari, et des dirigeants de l'USFP, autour d'une difficile équation à résoudre, celle de la possible candidature de Habib Malki, membre du Bureau politique du parti de la Rose, à la présidence de la Chambre des représentants.
L'enjeu est de barrer la route au PJD et à la candidature de Saad Eddine El Othmani pour présider la Chambre des représentants. Aucun dirigeant de l'USFP ou du PAM n'était joignable ce dimanche pour infirmer ou confirmer ces rumeurs insistantes.
Mais si cela s'avère, la tactique du PAM et de l'USFP serait vouée à l'échec, selon les observateurs, parce que sa réussite exigerait alors que tous les partis de la majorité, à l'exception du PJD et du PPS, votent en faveur de Habib El Malki, en plus du PAM et du tandem RNI/UC.
L'Istiqlal ne votera pas en faveur de Habib Malki car il a décidé de soutenir le PJD en souhaitant faire partie de la prochaine majorité de Benkirane.
Le seul mérite que porte l'idée de la candidature de Habib Malki consisterait à perturber le début des consultations de Abdelilah Benkirane en poussant celui-ci à prendre la défensive. Un membre du secrétariat général du PJD a précisé à Le360 que la règle veut que la présidence de la Chambre des représentants soit généralement accordée, après consultations, à l'un des grand partis de la majorité, la plupart du temps à celui qui talonne le vainqueur aux élections législatives.