L’UMT menace de boycotter le dialogue social

Le groupe parlementaire UMT à la Chambre des conseillers.

Revue de presseÀ l’approche de la session d’avril, l’UMT a proféré des critiques sévères contre la façon dont le gouvernement gère le dialogue social avec les partenaires sociaux et le patronat. Il laisse entrevoir un possible boycott en raison de l’affaiblissement de son rôle dans la concrétisation des acquis des travailleurs. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 21/03/2025 à 20h22

L’Union marocaine du travail (UMT) a vivement critiqué la gestion du dialogue social par le gouvernement. À l’approche de la session d’avril, l’UMT juge ce dialogue «dépourvu de pertinence et d’utilité», laissant entrevoir un possible boycott. Ces lacunes ont, selon l’UMT, contribué à un affaiblissement de son rôle dans la concrétisation des avancées pour la classe ouvrière, apporte Al Akhbar du week-end (22 et 23 mars).

L’organisation syndicale critique vivement le gouvernement pour son manque de respect envers le dialogue social institutionnalisé et son incapacité à garantir sa régularité. Elle considère que ces hésitations gouvernementales démontrent un manque de volonté politique pour résoudre les revendications légitimes des travailleurs.

Par ailleurs, l’UMT a mis en garde contre la détérioration continue du pouvoir d’achat des citoyens, exacerbée par la flambée des prix des produits de première nécessité et énergétiques. Cette inflation représente un fardeau considérable pour les familles marocaines, d’autant plus que les salaires sont gelés et que les mécanismes de protection sociale restent insuffisants.

Le syndicat a ainsi fustigé la «politique impopulaire» menée par le gouvernement, le tenant responsable de la dégradation des conditions de vie des citoyens. Cette situation insoutenable, souligne-t-il, résulte de l’absence de mesures tangibles pour soutenir les populations vulnérables et du défaut de mise en œuvre de mécanismes efficaces pour lutter contre la spéculation et les monopoles, qui contribuent à l’aggravation de la crise des prix.

L’UMT a, en outre, réaffirmé avec force son opposition à ce qu’elle qualifie de «loi restrictive sur le droit de grève», relaie Al Akhbar. Elle considère cette loi comme une atteinte grave aux acquis historiques de la classe ouvrière, rappelant que le droit de grève est garanti par la Constitution et soutenu par les conventions internationales ratifiées par le Royaume.

Par Hassan Benadad
Le 21/03/2025 à 20h22

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