L'orage gronde sur les camps de Tindouf

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Revue de presseKiosque360. Neuf jeunes gens ont été arrêtés cette semaine par une patrouille de la prétendue sixième région militaire à Tindouf. Les familles contestent ces arrestations et dénoncent les allégations mensongères et la mise en scène destinées à faire inculper leurs enfants de trafic de drogue.

Le 30/08/2015 à 22h17

C’est dans une lettre publiée par un média des camps de Tindouf que les familles des neuf inculpés ont crié à l’injustice dont sont victimes leurs enfants. Libération, dans son édition du lundi 31 août, revient sur l’arrestation de ces jeunes, accusés d’avoir traversé la zone interdite pour s’adonner au trafic de drogue.

Or, les proches des jeunes gens en question dénoncent une mascarade visant à innocenter les vrais trafiquants et affirment posséder des preuves de ce qu’ils avancent. Des preuves irréfutables qui innocentent les jeunes victimes mais qui ne figurent toutefois pas dans leur lettre. Reste que, quand bien même ces jeunes gens auraient été surpris dans la zone interdite, les preuves de possession de narcotique ne sont aucunement avérées. Le représentant des familles des détenus va même jusqu’à déclarer que si les enfants ne sont pas libérés, des manifestations secoueront tous les camps.

D’ailleurs, au moment de ces événements, une circulaire était diffusée par le soi-disant «ministre sahraoui de l’Intérieur», Hama Salama, aux différents services de sécurité, leur interdisant toute sortie en dehors de leur champ d’intervention, soit des «wilayas» où ils sont censés être cantonnés. Le déplacement de tout véhicule militaire ou administratif sans son autorisation personnelle ou celle du représentant de la wilaya est donc interdit. Mais c’était compter sans la présence de certains officiers frondeurs chargés de la sécurité dans les camps.

Ces officiers ne reconnaissent pas l’autorité du pseudo-ministre et étaient sous la tutelle de personnes assumant d’importantes fonctions dans les rangs des milices du Polisario pour le compte desquelles ils transportaient des produits illicites à bord de leurs véhicules. La décision du patron du prétendu ministère de l’Intérieur vient donc en réaction à l’implication avérée de hauts gradés dans des opérations de détournements d’aides internationales destinées à la population et dans le trafic de drogue.

Par Mohamed Darouiche
Le 30/08/2015 à 22h17