Lois électorales: les partis politiques réclament le retour de la liste des jeunes

Dans les mémorandums soumis par les partis, chacun exposant sa vision de la réforme du code électoral en amont des prochaines législatives, la revendication qui s’impose avec le plus d’insistance demeure le rétablissement de la liste des jeunes.. DR

Revue de presseDans le cadre du mémorandum que chaque parti a été appelé à fournir selon sa vision de la réforme du code électoral, en prévision des futures législatives, le retour de la liste des jeunes a été la principale demande. Ce que d’autres partis ont réclamé sous la forme d’une augmentation notable du nombre des parlementaires. Cet article est une revue de presse tirée des quotidiens Assabah et Al Ahdath.

Le 26/08/2025 à 21h20

Suite aux instructions royales en vue d’apporter les réformes nécessaires au code électoral dans sa forme actuelle, le ministère de l’Intérieur, qui pilote cette opération, a reçu des mémorandums de plusieurs partis, dans lesquels ils déclinent leurs demandes et propositions dans le cadre de cette réforme.

Dans son édition du mercredi 27 août, le quotidien Al Ahdath rapporte que certains échos font état de nombreux partis qui se seraient accordés à critiquer l’adoption de la liste des femmes en lieu et place de celle des jeunes lors des législatives de 2021. Ces partis estiment que cette expérience n’a pas été à la hauteur des attentes.

Ils ont donc proposé le retour à la liste des jeunes qui a été de mise lors des législatives de 2011 et 2016, et qui avait donné de bons résultats du fait, arguent-ils, que chaque parti est doté d’une section consacrée à la «chabiba». Cependant, ajoute Al Ahdath, «cette proposition fait toujours l’objet de débats au sein de certains partis en vue du peaufinage de ses contours. Il s’agit de convaincre le ministère de l’Intérieur du bien-fondé du retour des jeunes au Parlement, après leur mise à l’écart lors des dernières législatives, alors qu’ils avaient un quota de 20 sièges auparavant».

S’il est difficile de revenir sur la liste des femmes, il semble que le scénario le plus plausible serait celui d’une liste mixte dite de «compétences», qui permettrait un retour des jeunes au Parlement sans éviction des femmes.

Le quotidien Assabah croit savoir qu’il a été proposé par certains partis l’augmentation du nombre des députés de plus de cent sièges, tout en conservant la liste des femmes et en lui adjoignant celle des jeunes. Ainsi, la Chambre des députés passerait de 395 membres actuellement à plus de 495, avec une augmentation des sièges réservés aux femmes de 90 actuellement à 132, dans le cadre de la parité, en plus d’une centaine de sièges réservés à des jeunes de moins de 40 ans. Pour ces derniers, ils réintégreraient le parlement soit en étant des têtes de listes, soit en vertu d’un quota fixe qui leur sera consacré.

Parallèlement aux partis politiques, plusieurs associations de défense des droits de la femme sont déjà montées au créneau pour faire savoir qu’elles revendiqueront, au bas mot, le tiers des sièges de la future Chambre des députés. Cette position est aussi celle de la majorité des partis aussi bien de l’opposition que de la majorité, alors que le PJD revendique surtout le retour à la liste des jeunes, tout comme le Mouvement populaire et d’autres petits partis. Ces derniers exigent cent sièges consacrés aux jeunes, et ce sur la foi, expliquent-ils, des derniers chiffres du recensement général de la population.

Par La Rédaction
Le 26/08/2025 à 21h20