Loi sur le droit de grève: reprise des débats le jeudi 9 janvier à la Chambre des conseillers

Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, et Abderrahman Drissi, président de la commission de l'éducation, de la culture et des affaires sociales à la Chambre des conseillers. (Y.Mannan/Le360)

Le 07/01/2025 à 19h33

VidéoAbderrahman Drissi, président de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales de la Chambre des conseillers, a annoncé que l’examen du projet de loi organique relatif au droit de grève reprendra le jeudi 9 janvier, en commission.

Après son adoption en première lecture à la Chambre des députés il y a deux semaines, le projet de loi organique sur le droit de grève revient à la Chambre des conseillers. Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, tentera de faire progresser les discussions autour de ce texte, après le report de la réunion de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales d’une journée.

Ce report a été décidé à la demande des syndicats représentés à la Chambre des conseillers, afin de permettre au Comité du dialogue social, réunissant gouvernement, syndicats et patronat, d’approfondir les échanges sur plusieurs points d’achoppement du texte. Les syndicats les plus représentatifs demandent ainsi à élargir la discussion du projet de loi au cadre du dialogue social, et de ne pas la limiter aux échanges entre le Parlement et le gouvernement.

«Younes Sekkouri a répondu favorablement à cette demande, en invitant la commission des conseillers (l’enseignement et des affaires culturelles et sociales, NDLR) de la Chambre à se réunir jeudi prochain pour poursuivre les débats, c’est-à-dire au lendemain de la réunion du dialogue social», explique, dans un échange avec Le360, Abderrahman Drissi, conseiller parlementaire issu du Mouvement populaire (MP) et président de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales de la Chambre des conseillers, «Nous devons parvenir à un consensus, car le pays a besoin de cette loi organique, 62 ans après la consécration du droit de grève par la Constitution», a-t-il ajouté.

«Ce texte sur le droit de grève ne doit pas nous faire peur. Au contraire nous devons, partenaires et gouvernement, considérer ce moment de sa préparation comme une fête», a estimé Abderramam Drissi. «Nous allons tous participer et contribuer à son adoption pour renforcer la crédibilité à l’arsenal juridique et la confiance des investisseurs».

Volonté de compromis

Le président de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales précise d’ailleurs que «les syndicats ne sont pas opposés à la loi, mais à la méthodologie suivie pour la faire passer». Il salue en ce sens la volonté de compromis du ministre Younes Sekkouri, qui s’est dit prêt à apporter des amendements au texte.

Si le projet de loi est validé par la Chambre des conseillers, il sera renvoyé à la Chambre des représentants pour une seconde lecture. Les prochains débats s’annoncent donc décisifs pour l’avenir de cette législation tant attendue.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 07/01/2025 à 19h33