L’adoption par la Chambre des représentants du projet de loi organique n° 97.15 définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève est le résultat d’une action gouvernementale menée sur la base des consultations élargies avec les partis politiques, les différentes centrales syndicales, le patronat, les parlementaires de la majorité et ceux de l’opposition.
«Pendant plus de vingt mois, durant les deux dernières années, pas moins de 65 rencontres ont eu lieu, dont 30 réunions avec les partenaires sociaux et 20 avec les secteurs gouvernementaux concernés, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et le ministère public, 15 avec le chef du gouvernement et plusieurs autres rencontres avec les leaders des partis politiques, les présidents des groupes parlementaires et les parlementaires, en plus de séances d’écoute organisées par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE)», a fait savoir le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
Dans un entretien accordé au quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 décembre, «le ministre a refusé de s’attribuer l’exploit de l’adoption de ce projet», précisant qu’«il s’agit d’une action gouvernementale concertée avec tous les intervenants».
Le projet, explique le ministre, a été amélioré grâce aux amendements proposés par les différents groupes parlementaires et le gouvernement, indiquant que «la voie demeure toujours ouverte à d’autres amendements au niveau de la deuxième chambre du parlement».
«Nous demeurons ouverts à toutes les propositions constructives qui pourraient être présentées par les membres de la Chambre des conseillers ou d’autres parties», a-t-il souligné, faisant savoir que «des propositions importantes soulevées par les groupes parlementaires de l’opposition à la Chambre des représentants ont été reportées jusqu’à leur examen avant d’être soumises au débat devant la deuxième chambre».
L’objectif, souligne le ministre, est d’«améliorer le texte en vue d’aboutir à une version finale équilibrée qui prendra en compte les avis et les intérêts des différentes parties en adéquation avec les attentes de la société marocaine». L’héritage historique a compliqué les négociations sur le projet, a-t-il conclu.