Loi de finances: Les débats en commission à huis clos

Brahim Taougar - Le360

La question du huis clos des Commissions parlementaires continue de préoccuper les journalistes, qui ne peuvent couvrir leurs travaux, suite à une décision de la présidence de la Chambre des représentants.

Le 03/11/2014 à 13h28

La question du huis clos à l'égard des Commissions parlementaires continue de préoccuper les journalistes qui ne peuvent couvrir leurs travaux, selon une décision de la présidence de la Chambre des représentants. Le mécontentement s'est amplifié ce lundi, quand de nombreux journalistes ont rouspété contre cette interdiction auprès du président de la commission des Finances, Said Khairoun (PJD), du ministre des finances lui-même, Mohamed Boussaid, et des députés et conseillers, notamment Mohamed Daidaa, président du groupe FDT à la 2ème chambre des conseillers. Les réponses reçues n'ont pas convaincu les journalistes venus en grand nombre ce lundi pour couvrir l'intervention de Boussaid après la fin du débat général au sein de la Commission parlementaire des finances. "Je ne peux rien faire pour vous. Je viens prononcer mon discours c'est tout. L'interdiction n'est pas de mon ressort mais du parlement", a déclaré à LE360 le ministre des Finances, visiblement plus intéressé par la présence des députés qu' autre chose. Quant à la réaction du président de la Commission, le PJDIste Said Khairoun, elle a été décevante, pour ne pas dire arrogante. "Je vais voir mais je ne vous promets rien. Vous devez savoir qu'à chaque fois que je laisse les journalistes couvrir les travaux je reçois des reproches de la part des députés", a-t-il affirmé à LE360. Le conseiller Mohamed Daidaa a pour sa part fait la leçon aux journalistes: "Vous n'écrivez pas assez sur le sujet. Vous êtes mous. Il ne suffit pas de protester auprès du président de la Chambre des représentants mais d'écrire en menant une large campagne de protestation. Vous n'avez pas constitué une force pour renverser la tendance", a-t-il estimé, en qualifiant ses propos de "précieux conseil".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/11/2014 à 13h28