Cette mise en garde a été lancée, lors d’une réunion du Secrétariat général du PJD, tenue à distance hier, samedi, sous la présidence de son leader, Saâd Eddine El Othmani, également chef du gouvernement.
Ironie du sort, c'est sous la présidence du chef de l'Exécutif que ce projet de loi 22.20 -qui réprime sévèrement les appels au boycott des produits de grande consommation sur les réseaux sociaux- a été adopté en catimini le 19 mars 2020 par le Conseil du gouvernement.`C'est l'USFP, via le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, affilié à ce parti de la coalition gouvernementale, qui est l'initiateur de ce texte de loi.
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Mustapha Ramid, ministre des Droits de l'homme, issu du PJD, est accusé d'avoir fait «fuiter» les passages controversés de ce texte.
Selon un communiqué publié ce dimanche, le secrétariat général du PJD rappelle sa «position de principe» selon laquelle tout «acte législatif doit prendre en considération l'exercice des droits et des libertés et ce dans le cadre de la responsabilité».
Ce communiqué indique également que parmi ces droits figurent «la liberté de pensée, d'opinion et d'expression dans toutes ses formes».
«Le secrétariat général s'oppose {donc} à toute disposition législative qui va à l'encontre de l'exercice de ces libertés garanties par la Constitution», affirme le document du secrétariat général du PJD.
Enfin, le bureau politique de ce parti islamiste invite le gouvernement à reporter l'examen de ce texte «après sa finalisation par la commission» ministérielle.
«Ce report est motivé par la situation exceptionnelle que traverse le Maroc, une situation qui nous incite à la poursuite de la solidarité et à l'union derrière Sa Majesté le Roi», conclut le communiqué du secrétariat général du PJD.