Le 22 novembre, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken recevait à Washington le ministre marocain des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Cette rencontre a été l'occasion pour les deux diplomates d’aborder plusieurs sujets, notamment les offensives électroniques iraniennes contre des institutions marocaines.
Quelques heures seulement après cette rencontre, des hackers algériens ont mené des cyberattaques contre des institutions du Royaume, relève Assabah dans sa livraison du 24 novembre.
En effet, le site de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a été la cible, lundi soir, d’un piratage par des hackers qui prétendent être des Algériens. Le drapeau algérien a été mis sur la page d’accueil du site après son piratage, accompagné de ce message menaçant: “No peace between systems” (“Pas de paix entre les systèmes”). Le site est encore suspendu, en raison de travaux de maintenance.
Selon des experts consultés par le quotidien, le piratage qu’a subi le site de la CGEM ressemble au mode opératoire des services sécuritaires iraniens. Ces derniers se sont alliés aux caporaux algériens pour cibler le Maroc.
Dans une déclaration à Assabah, un expert explique qu’une institution relevant des services sécuritaires iraniens a reçu récemment une délégation d’Algériens en vue de les former au piratage des sites marocains.
Le quotidien rappelle d'ailleurs que l’Iran a un passif dans le piratage des sites marocains. Selon l’expert, la société “Hexane Spirline”, dont le siège se trouve à Téhéran, a tenté plusieurs fois de pirater des sites et des comptes marocains sur les réseaux sociaux. Ces tentatives étaient à leur pic en juin, septembre et octobre derniers.
Toujours selon Assabah, les hackers algériens considèrent le support iranien comme une chance leur permettant de diffuser leurs virus sur Internet.
Après avoir reconnu la supériorité des Marocains dans les systèmes informatiques, un responsable algérien avait exhorté les services algériens à financer de nouveaux groupes de hackers. Ces derniers devraient être utilisés pour accéder aux informations et pirater des sites officiels.